Zimbabwé (2003-2004): Crises alimentaire et monétaire
Publié le 30/09/2020
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Zimbabwé (2003-2004): Crises alimentaire et monétaire
Durant l’année 2003, l’opposition, contestant toujours la validité de l’élection
présidentielle de mars 2002, a maintenu la pression sur le régime de la ZANU-PF
(Union nationale africaine du Zimbabwé-Front patriotique) du président déclaré
réélu, Robert Mugabe (80 ans) : grève générale de trois jours, en mars, à
l’appel de la Confédération syndicale du Zimbabwé, manifestations massives, en
juin, à l’appel du Mouvement pour la démocratie et le changement (MDC,
représenté par 53 députés au Parlement), grève générale en novembre.
À chaque
fois la répression a été brutale : arrestations (dont celle de Morgan
Tsvangirai, président du MDC, en juin 2003), tortures avérées, intimidation et
violences contre les membres de l’opposition.
L’existence de camps
d’endoctrinement et d’entraînement où sont envoyés de jeunes Zimbabwéens a été
révélée par la presse sud-africaine.
Le dernier journal non contrôlé par le
gouvernement, le Daily News, a été interdit définitivement.
Malgré tout, le MDC
a continué d’enregistrer quelques victoires électorales lors d’élections
législatives partielles, notamment à Harare.
Pendant ce temps, l’économie du pays sombre : la population manque d’essence,
mais surtout de médicaments (alors que l’on évalue à plus de 35 % le nombre de
Zimbabwéens séropositifs) et de denrées alimentaires : 5 millions de Zimbabwéens
sur près de 13 millions dépendent de l’aide alimentaire internationale.
Depuis
août 2003, les autorités locales contrôlent cette aide et la conditionnent au
soutien à la ZANU-PF.
Cette crise alimentaire est le résultat de la
catastrophique campagne d’invasion des fermes commerciales lancée depuis quatre
ans.
Aujourd’hui, même les grandes sociétés sont menacées d’expropriation : les
plantations sucrières d’Hippo Valley (situées au sud-est du pays), les plus
grandes du pays (70 000 hectares et 6 000 salariés permanents) et contrôlées
par l’Anglo-American (premier conglomérat financier sud-africain), ont été
«saisies» début 2004.
La fuite en avant se poursuit donc, dans un contexte où
l’inflation est estimée à 622 % (en mars 2004, 1 euro valait près de 4 000
dollars Zimbabwé) et où le taux de chômage dépasse les 70 %.
Désormais, c’est
l’ensemble du système bancaire et monétaire du pays qui est menacé
d’effondrement : faute de liquidités pour payer la fabrication de nouveaux
billets, la banque centrale a mis en circulation des «chèques au porteur», en
fait des billets de banque imprimés d’un seul côté, sur du papier de qualité
médiocre.
Sur le plan international, le Zimbabwé a quitté, en décembre 2003, le
Commonwealth qui refusait de le réintégrer (le pays avait été exclu pour un an).
L’Union européenne a annoncé en février 2004 qu’elle maintenait ses sanctions
ciblées, mais c’est de l’Afrique du Sud que l’on attendait une réaction plus
forte contre un régime dont le chef n’hésitait pas à se présenter comme le
«Hitler de notre époque».
Prudent parce que la popularité de la prétendue
réforme agraire de R.
Mugabe est grande en Afrique, le président Thabo Mbeki a
demandé du temps et assuré, en mars 2004, que des rencontres avaient lieu, sous
l’égide de l’Afrique du Sud, entre le MDC et la ZANU-PF pour permettre la tenue
d’élections présidentielle et législatives au printemps 2005..
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