Zimbabwé (1983-1984)
Publié le 30/09/2020
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Zimbabwé (1983-1984)
Au Zimbabwé, la période 1983-84 a été marquée par deux événements politiques
majeurs: en mars 1983, le départ pour un exil de cinq mois de Josuah Nkomo,
leader de la ZAPU et des groupes minoritaires Ndébélé-Kalanga ; et en août 1984,
la tenue du deuxième Congrès de la ZANU, parti majoritaire mais peu homogène,
dirigé par le Premier ministre Robert Mugabe, et expression politique des divers
groupes ethniques Shona.
Ce Congrès devait préparer les élections de 1985, qui
marqueront le milieu de la période de transition de dix ans ménagée par les
accords de Lancaster House, auxquels chacun - Blancs et Noirs - continue de se
référer.
Mais l'enjeu de ce Congrès n'était pas qu'électoral.
Robert Mugabe et
bon nombre de dirigeants de la ZANU semblaient en effet de plus en plus hostiles
au multipartisme (déclaration de mars 1984) et souhaitaient la transformation de
la ZANU en parti unique à orientation socialiste.
Dans cette perspective, le
gouvernement s'affrontait aux diverses oppositions: Front républicain de Ian
Smith ; partisans de l'évêque Muzorewa, arrêté en octobre 1983 ; partisans de
Sithole ; et surtout militants de la ZAPU.
Depuis décembre 1982, une lutte armée a ainsi été engagée par le gouvernement
contre la "dissidence".
Sous ce vocable se cachait une réalité mal connue, mais
certainement complexe.
Implantée dans le Sud du pays, elle était composée d'au
moins cinq groupes aux intérêts distincts.
Outre les groupes exprimant les
options de la ZAPU, dont le fief est Bulawayo - capitale économique du Sud -, on
trouvait d'anciens éléments de l'ex-ZIPRA (aile militaire de la ZAPU) et un
groupe armé, via la Zambie, par l'URSS.
Le rôle de l'Afrique du Sud était peu
clair, d'autant que l'ex-ZIPRA conservait des liens avec l'African National
Congress (ANC) sud-africaine.
Dans ce conflit meurtrier, l'enjeu était d'abord
politique, puisqu'il s'agissait pour la ZANU de s'implanter en pays
Ndébélé-Kalanga, aire d'influence ZAPU.
L'enjeu était politico-militaire
ensuite, car ce qu'on appelle en termes de gestion des troupes "l'amalgame" (ici
entre les deux armées d'ex-guérilleros, ZIPRA-ZAPU et ZANLA-ZANU) était très
fragile, une partie de l'armée étant potentiellement dissidente.
Allait-on vers
une armée "nationale" à base mono-ethnique?
L'enjeu était enfin ethnique, car les tensions traditionnelles entre Shona et
Ndébélé se sont ravivées.
La commission Justice et Paix, composée de catholiques
(9% de la population), a, par la voix des sept évêques du pays, dénoncé en mars
1983 les exactions commises par les 4 500 soldats de la cinquième brigade en
pays Ndébélé.
L'Église catholique fait de plus en plus figure de force
d'opposition ou du moins de témoignage, face au Premier ministre catholique
Robert Mugabe, ancien élève des missions.
En tout état de cause, la rivalité
personnelle entre Mugabe et Nkomo, rentré en août 1983, n'est que la partie
visible des tensions profondes qui traversent le nouvel État.
Or elles se combinent à une situation économique et sociale plus difficile que
dans la période 1980-83.
On estime que 10% seulement de l'aide financière
promise lors de la conférence Zimcord de mars 1981 (2 milliards de dollars) a
été effectivement fournie par les pays occidentaux (États-Unis, RFA,
Royaume-Uni, Suède, France).
En outre, la relative prospérité agricole d'un des
rares États africains autosuffisants et exportateurs de céréales a été remise en
cause par trois années consécutives de sécheresse.
Le Zimbabwé vit sur ses
stocks de maïs depuis 1983.
Le départ des fermiers blancs de Mataleland a.
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