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Zambie (2002-2003): Effet boomerang de la lutte anticorruption

Publié le 30/09/2020

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« Zambie (2002-2003): Effet boomerang de la lutte anticorruption L'année 2003 a débuté dans une lourde atmosphère de règlements de comptes.

Dès le mois de juillet 2002, l'immunité de Frederick Chiluba, l'ancien président de la République, était levée à l'unanimité au Parlement, sous l'impulsion du président en exercice, Levy Mwanawasa, engagé dans une lutte tous azimuts contre la corruption.

F.

Chiluba a été mis en accusation en février 2003 pour répondre d'une soixantaine de chefs d'inculpation, notamment pour détournement de fonds. Cette procédure a immédiatement inquiété nombre de membres du MMD (Mouvement pour la démocratie multipartite), le parti au pouvoir, dont F.

Chiluba fut longtemps le chef.

Les opposants internes au président en exercice craignaient d'être impliqués abusivement dans ce mouvement d'accusations.

Mais l'objectif «zéro tolérance pour la corruption» s'est progressivement retourné contre le chef de l'État. En septembre 2002, un rapport d'observation de l'Union européenne (UE) laissait entendre que l'élection présidentielle de 2001 avait été entachée d'irrégularités, ce que le président démentit formellement, accusant son prédécesseur d'avoir orchestré une cabale avec Anderson Mazoka, chef du parti d'opposition UPND (Parti uni pour le développement national) et candidat malheureux à la Présidence.

Mais, au mois de décembre, un rapport de l'organisation anti-corruption Transparency International faisait apparaître qu'une grande partie (environ 40 %) des électeurs des zones urbaines auraient été amadoués par des cadeaux ou de la nourriture pour voter Mwanawasa. L'opposition a donc entamé une procédure en vue d'annuler le scrutin.

Alerté par cette éventualité, le président a lancé des rumeurs diverses, notamment celle de fusionner son parti avec l'UNIP (Parti pour l'indépendance nationale et unitaire) de l'ancien président historique du pays, Kenneth Kaunda, désormais retiré de la vie politique.

Cette nouvelle force a été présentée comme la seule à même de contrer l'alliance éventuelle de plusieurs partis de l'opposition. Parallèlement à ces soubresauts politiques, la situation économique et sociale du pays s'est détériorée.

Un rapport publié conjointement par le PAM (Programme alimentaire mondial) et la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) au mois de mai 2002 indiquait que plus de deux millions de Zambiens étaient en situation d'urgence alimentaire, notamment dans l'ouest du pays.

La sécheresse et les multiples maladies qui ont décimé plus de 80 % du bétail ont rendu la situation des paysans zambiens critique.

L'économie globale s'est révélée préoccupante : prévision d'un taux de croissance bas (seulement 4 % pour 2004 alors que 5 % à 8 % seraient nécessaires) ; inflation loin d'avoir été jugulée (environ 25 % à la fin 2002) ; privatisations très lentes et parsemées d'embûches, même si, à la mi-2002, le gouvernement avait vendu 257 entreprises sur 280 concernées, entraînant par ailleurs la suppression de plus de 60 000 emplois.

Dans ce contexte, le ZCTU (Congrès des syndicats zambiens) a appelé à un grand mouvement de grève au mois de mars 2003, notamment pour réclamer une hausse significative des salaires dans le secteur public.

Les aides extérieures ne se sont cependant pas démenties, la Banque mondiale promettant par exemple plus de 40 millions de dollars pour combattre l'épidémie du sida, qui a atteint plus de 20 % de la population.. »

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