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Zaïre (Congo-Kinshasa) - 1980-1981: La contestation au sommet

Publié le 13/09/2020

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« file:///F/Lycée/1/450702.txt[13/09/2020 23:26:51] Zaïre (Congo-Kinshasa) 1980-1981 La contestation au sommet On pensait qu'en 1980 les maquisards du FNLC (Front national de libé ration du Congo) rééditeraient leurs deux "révoltes" du Shaba - ex-Katanga - de 1977 et 1978: ce fut au co ntraire la révolte des députés et des ministres, que le président Mobutu a pourtant toujours choisis se lon des critères de stricte fidélité au guide suprême.

Eux-mêmes n'ont d'ailleurs fait que poursuivre sur un autre terrain la contestation entretenue depuis une dizaine d'années par les étudiants de l'univ ersité de la capitale, Kinshasa.

Mémorandums, livres blancs, lettres ouvertes au président ont fleu ri régulièrement depuis 1979: de nombreux hommes politiques, des enseignants, des étudiants ont déc idé de critiquer ouvertement la gestion d'un pays aussi vaste qu'hétérogène et de dénoncer l a crise économique et politique.

Les uns et les autres ont d'abord protesté contre leurs conditions de vie, mais leur cible est vite devenue l'absence de démocratie, et leurs requêtes ont porté sur le multipartisme .

La riposte du président Sese Seko Mobutu a été sans ambiguïté: pas de libéralisation et acc roissement de la répression.

La plupart des étudiants à l'origine des mouvements de grève ont été emp risonnés, voire "déportés" vers leur village d'origine - c'est-à-dire le plus loin possible de la capitale.

Le ré gime a profité de la contestation pour mettre sous les verrous des dissidents politiques.

Parallèlement, Amnesty International confirmait les nombreuses exé cutions publiques intervenues en 1978 et 1979, lors de deux affaires graves qui avaient pu briser le mur du silence instauré par Mobutu: le 25 janvier 1978, 500 personnes au moins furent exécutées non loin de la ville d'Idiofa, à la suite de la rébellion d'un mouvement religieux millénariste.

Les prétendus chefs de ce mouvement, un prophète du Kasaï, Kasongo, et treize autres personnes furent pendus en public.

T oujours au Kasaï, une deuxième affaire s'était soldée l'année suivante par des centaines de mo rts, près de Mbuji-Mayi: de jeunes chercheurs de diamants avaient organisé un trafic parallèle de dia mants.

Ils furent massacrés par les troupes d'élite de Mobutu.

Cette affaire a aussitôt déclenché la colère des élus du Kasaï qui, à plusieurs reprises, ont essayé de mettre en garde leur "guide", tout en demandant des sanctions contre les responsables du massacre.

Mobutu préféra les emprisonner d'abord, les accuser de "subversion " et les faire ensuite passer devant ses juges.

En dépit de ces nombreuses "rébellions", le président Mobutu av ait réussi à remettre un peu d'ordre dans son économie, ou plutôt il avait accepté les conditions draconi ennes imposées par les pays occidentaux et le FMI.

Il avait aussi "ressuscité" un ancien de ses condamnés à mort, Nguza Karl I Bond, accusé de complicité avec les maquisards du FNLC.

Pressé par ses bailleurs d e fonds, Mobutu l'avait d'abord gracié, puis nommé ministre, avant de le mettre à la tête du gouverneme nt zaïrois.

Nguza s'est vite aperçu que son pouvoir était purement nominal, et il a préféré quitter le navire avant le naufrage.

Profitant d'un voyage à Bruxelles en avril 1981, il s'y établit en permanence: "J 'ai démissionné, a-t-il déclaré, pour être en paix avec ma conscience.

En 1980, j'ai réussi à redresser la si tuation économique du pays, selon les directives du FMI.

Mais, devant les incompréhensions, les intrigues, la réapparition des mêmes méthodes, je ne pouvais continuer à servir de bouc émissaire d'une politique en contradiction avec mes principes." Depuis, le bouc émissaire est en réserve de la République, avec la bénédiction de certains pays occidentaux de plus en plus réticents à investir dans un pays auss i instable.. »

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