Yémen du Sud (1986-1987)

« Yémen du Sud (1986-1987) La République démocratique et populaire du Yémen (RDPY) est le pays le plus pauvre de la péninsule arabique.

Cette pauvreté a encore été accentuée par les treize jours de combats acharnés qui, en janvier 1986, ont fait dix à quinze mille morts et provoqué des destructions impressionnantes, particulièrement à Aden, le centre politique et économique du pays.

La raffinerie de pétrole, principale activité industrielle de la capitale avec une capacité annuelle de 8,6 millions de tonnes, a été touchée dès le début des combats. Ces affrontements, par leur férocité, ont surpris tous les observateurs, à commencer par l'URSS.

La présence à Aden de plusieurs milliers de conseillers soviétiques n'a pas été suffisante pour empêcher le carnage entre fractions rivales du Parti socialiste yéménite (parti unique).

En fait, cette sanglante "confrontation idéologique" était due avant tout aux ambitions personnelles et aux rivalités tribales.

Pour préserver leurs positions, les Soviétiques ont abandonné le président Ali Nasser Mohammed, pour le remplacer par un homme de moindre envergure, Haïdar Abou Bakr el-Attas, chargé de poursuivre la même politique que son prédécesseur: maintien de l'orthodoxie marxiste et efforts d'ouverture vers les pays arabes modérés de la péninsule pour obtenir une aide financière.

L'URSS reste donc bien implantée à Aden, position stratégique exceptionnelle à l'entrée de la mer Rouge, et le Yémen du Sud demeure son allié le plus sûr dans la région.. »