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Afrique du Sud (1986 - 1987):

Publié le 10/09/2020

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« Afrique du Sud 1986-1987 Surenchères Le président sud-africain Pieter Botha se trouve dans une situation impossible. Non pas que son régime soit menacé de s'effondrer: l'état d'urgence national imposé le 12 juin 1986 et la répression sans gants des mois suivants ont donné un large coup d'arrêt, sans doute temporaire, à la dissidence dans les ghettos noirs.

Mais en dehors de cet avantage du rapport de forces militaire, le chef de l'État ne peut guère avoir de motifs de se réjouir. Le désarroi des Afrikaners C'est paradoxalement la minorité blanche qui cause le plus de soucis à Pieter Botha.

Le président sud-africain, au pouvoir depuis 1978, redoute une fragmentation politique accrue des cinq millions de Blancs, et en particulier des 60% d'Afrikaners parmi lesquels se recrutent les partisans de son Parti national (NP).

Cette perspective place le président Botha en porte-à-faux par rapport à l'histoire des Afrikaners, et à leur quête quasi mystique de l'unité du Volk. Depuis la mise en oeuvre de son programme "réformiste", au début des années quatre-vingt, Pieter Botha est confronté à une surenchère croissante de l'extrême droite afrikaner.

Celle-ci est elle-même divisée en trois courants: le Parti national purifié (HNP) de Jaap Marais, issu d'une scission au sein du NP en 1970 ; le Parti conservateur (CP) de l'ancien ministre Andries Treurnicht, qui a scissionné du NP en 1982 ; et le Mouvement de résistance afrikaner (AWB) d'Eugène Terre-blanche, qui se situe dans l'opposition extra-parlementaire et s'organise de façon paramilitaire avec, comme emblème, une croix nazie à peine modifiée...

Cette opposition s'est montrée de plus en plus virulente, allant jusqu'à perturber par la force les réunions publiques du Parti national en présence de membres du gouvernement, comme le ministre des Affaires étrangères, le très "éclairé" Roelof "Pik" Botha, empêché de parler en mai 1986 à Pietersburg, dans le Nord Transvaal.

La passivité de la police lors de ces incidents a sérieusement inquiété le gouvernement... Pour tenter de donner un coup d'arrêt à cette poussée des partisans d'un retour à un apartheid "pur et dur", Botha a freiné ses ambitions "réformistes", durci le ton à l'égard des Noirs et vis-à-vis des pressions étrangères, puis convoqué des élections anticipées pour les seuls Blancs, le 6 mai 1987.

L'enjeu était moins le pouvoir que la marginalisation de l'extrême droite.

Si le Parti national a conservé la majorité absolue (53% des voix), sa victoire a été ternie par le net succès de l'extrême droite (CP et HNP) qui a totalisé près de 30% des votes.

La formation de M.

Treurnicht est ainsi devenue le principal parti d'opposition à l'Assemblée, aux dépens des libéraux. Obnubilé par cette menace sur sa droite, Pieter Botha n'a pas vu venir la révolte de la "gauche".

Choisissant le jour de l'ouverture du Parlement au Cap, en janvier 1987, Denis Worrall, ambassadeur d'Afrique du Sud à Londres, et l'un des auteurs de la Constitution de 1984, a annoncé sa démission en dénonçant l'arrêt des ambitions "réformistes" du chef de l'État.

Se présentant comme candidat indépendant aux élections du 6 mai (il n'a pas été élu), Worrall a contesté le refus du président de supprimer la ségrégation résidentielle, et surtout son opposition à la formule de partage limité du pouvoir proposée en 1986 par le chef zoulou Gatsha Buthelezi dans le Natal, avec le soutien des milieux d'affaires blancs. A peine l'orage était-il calmé que près de trente universitaires de Stellenbosch, le "berceau" intellectuel des Afrikaners, publiaient, en mars 1987, un document estimant notamment que "le gouvernement doit déclarer sans ambiguïtés son intention de partager le pouvoir avec les Noirs".

Parmi les. »

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