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Yémen (2004-2005): Un conflit localisé tenu secret

Publié le 30/09/2020

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« Yémen (2004-2005): Un conflit localisé tenu secret La volonté du gouvernement yéménite de montrer à la communauté internationale son implication dans la lutte contre le « terrorisme » a donné lieu à de graves affrontements au cours de l’été 2004 près de Saada, dans le nord du pays.

La guerre de trois mois, menée par l’armée contre Hussein Badr al-Din al-Hawthi, à la tête d’un important institut religieux, critique de la collaboration de Sanaa avec les États-Unis et ancien député du parti islamiste zaydite Al-Haqq, a fait plusieurs milliers de morts et entraîné de nombreuses destructions, tout en restant très localisée.

Le 10 septembre 2004, photos à l’appui, la mort de H. al-Hawthi était annoncée.

Fin mars 2005, les affrontements reprenaient, avec à la tête des rebelles le père de H.

al-Hawthi, Badr al-Din.

Ces événements, bien qu’essentiels, ont été largement ignorés par les médias occidentaux du fait d’un contrôle strict de l’information, révélateur d’un recul de la liberté de la presse.

L’ampleur des affrontements a illustré la faible représentativité du gouvernement dans certaines régions, mais également la relative inefficacité de l’armée.

Celle-ci bénéficiait pourtant, depuis septembre 2001, d’importantes augmentations budgétaires, de livraison de matériel et de formations d’unités spéciales par les États-Unis et certains pays européens. La multiplication et la médiatisation de procès de personnes soupçonnées d’être proches d’Al-Qaeda ou d’avoir préparé des attentats valaient aussi comme gages d’avancée dans la lutte contre le « terrorisme ».

Cette lutte ne pouvant être exclusivement sécuritaire et répressive, les autorités insistaient sur l’efficacité de la médiation avec les groupes violents.

De nombreux projets de développement et d’infrastructures (souvent financés par les bailleurs de fonds) tentaient également de se focaliser sur certaines zones reculées et potentiellement instables.

Par ailleurs, le gouvernement, conscient des limites que lui impose le fragile équilibre politique interne, refusait de satisfaire les demandes d’extradition de certaines personnalités politiques de premier plan formulées par les États-Unis. Au niveau régional, la coopération sécuritaire avec l’Arabie saoudite, en particulier à travers l’échange de prisonniers, a entraîné une amélioration des relations bilatérales, marquée également, conformément à l’accord frontalier de juin 2000, par la rétrocession de territoires au Yémen. Le parti islamiste Al-Islah, longtemps allié du président Ali Abdallah Saleh (militaire au pouvoir depuis 1978), a semblé décidé à jouer son rôle d’opposant, notamment en critiquant la fin annoncée des subventions gouvernementales aux carburants et autres produits de consommation courante.

Parallèlement se poursuivait un rapprochement, pourtant difficile, avec les autres mouvements d’opposition, tels les socialistes. La signature d’importants contrats d’exploitation de gaz naturel, la hausse des investissements internationaux et la reprise progressive du tourisme ont permis un éclaircissement des perspectives économiques à moyen terme.

Toutefois, certains défis structurels, en particulier la diversification des sources de revenus pour l’État et la disparition rapide des ressources en eau, restaient encore à relever.. »

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