Y a-t-il un danger à hiérarchiser la civilisation ?
Publié le 22/05/2020
Extrait du document
«
L’humanité est composée de nombreuses civilisations avec des caractéristiques religieuses, morales,
esthétiques ou techniques différentes qui lui sont propre; donc d’autant plus de cultures distinctes avec
des comportements, des valeurs, des connaissances et des traditions qui lui appartiennent.
En effet,
l’homme est à l’origine de toutes ces cultures mais elles sont si nombreuses qu’il est impossible pour
lui de les dénombrer.
Cependant, les formes de la culture sont diverses et déterminées par l’histoire des
peuples ce qui a amené l’homme à avoir des préjugés sur ses voisins, à classer les cultures différentes,
c’est-à-dire à les hiérarchiser.
Il rejette alors l’autre culture comme monstrueuse, scandaleuse tout à
considérant la sienne comme étant supérieure : on parle alors d’ethnocentrisme.
C’est alors qu’on
s’interroge sur le fait de ce jugement : Y-a-t-il un danger à hiérarchiser la civilisation ? Les différences
culturelles peuvent-elles entraîner la discrimination et le rejet d’autrui ? La civilisation ne peut-elle pas
avoir une valeur universelle si l’on ne prend pas en compte les différences culturelles ? N’est-ce pas
ces préjugés qui nous permettent de remettre en question le monde dans lequel nous vivons ?
L’enjeu du sujet sera donc celui des rapports que l’homme doit entretenir avec les différences
culturelles.
Lorsque que l’homme se trouve dans une « situation inattendue » comme lors d'un voyage ou
lorsqu'un étranger arrive, soit à chaque fois qu’il rencontre une culture différente, il a tendance à
rejeter ce qui n'appartient pas à sa propre culture.
En effet, des caractéristiques religieuses (comme
certains sacrifices), morales (comme la polygamie), esthétiques (comme la décoration de son corps) ou
sociales (comme la manière de se saluer) sont facilement critiquées dès qu'elles ne nous ressemblent
plus.
Cependant, cette attitude n'est pas nouvelle et dans notre langue elle se traduit par des
expressions négatives telles que «cela ne devrait pas exister» ou encore «ce ne sont que des sauvages».
Ce reflex psychologique trouve son origine dans le refus, le dégoût, la peur de l’autre qui ressurgissent
à chaque fois que nous sommes confrontés à des mœurs inattendus, différents.
De plus, on cherche à
protéger sa culture et à en faire un modèle pour les autres : on parle alors d’ethnocentrisme.
En effet,
l'histoire du mot « barbare » illustre ce propos : à l'origine il désignait tous ceux qui, pour les Grecs,
n'appartenaient pas à leur civilisation.
Or ces deux termes renvoient au domaine de la nature : le
premier au langage inarticulé des oiseaux, le second signifie « de la forêt ».
Ainsi traiter l'autre de
barbare ou de sauvage c'est le ramener à l'état de nature et dénué de toute culture, devenant ainsi un
simple animal.
Par exemple, c’est la même peur que l’on retrouve dans le racisme, c’est-à-dire le rejet
de l’autre au travers de différences physiques (comme la couleur de peau), religieuses (comme la
pratique du ramadan) et culturelle (comme la langue parlée).
Pour tout autre exemple, les nazis
considéraient la race aérienne (blond aux yeux bleus) comme supérieure et rejetaient plus
particulièrement les juifs en les exterminant comme de simples rats, comme des êtres ne pouvant
appartenir à l’humanité.
L’ethnocentrisme fait alors preuve d’une grande intolérance, s’opposant ainsi
au relativisme culturel.
Le relativisme culturel met en évidence que les normes, les modèles culturels, de même que les règles
morales changent d’une culture ou d’une société à l’autre.
Dans la communauté dans laquelle nous
vivons, nous pouvons constater que beaucoup de cultures se côtoient.
Par exemple, en prenant le cas
de la France, nous pouvons observer que notre pays accueille diverses cultures immigrées telles que
les cultures musulmanes, asiatiques, etc.
Le constat de cette pluralité culturelle et de leurs
particularités souligne la dimension globale de la civilisation.
La notion de relativisme culturel reste
toutefois positive si nous arrivons à reconnaître et à tolérer les différences d’identité.
Ce processus
passe aussi par le maintien et la juxtaposition des modes de vie et des différences culturelles des
communautés.
En effet, dans certains pays les pouvoirs tiennent compte du caractère multi ethnique et
multi culturel de la population.
On peut également dire que c’est en faisant preuve de reconnaissance.
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