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VOLTAIRE : MICROMEGAS (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« - Ce conte a été écrit par Voltaire en 1739, et parut en 1752. I.

Micromégas, un conte traditionnel - Conformément à la définition du genre, c'est un récit court qui présente sur un mode plaisant des aventures imaginaires. - Le dépaysement est immédiat et total : les deux héros sont des géants venus de planètes que l'on croyait inhabitées, leur gigantisme est tel que toute comparaison avec l'espèce humaine s'avère inutile.- Dés l'incipit, nous entrons dans un monde merveilleux : le Sirien « va de globe en globe » à l'aide d'un rayon de soleil ou d'une comète, pour débarquer surTerre , « ils passèrent sur la queue de la comète, et, trouvant une aurore boréale toute prête, ils se mirent dedans...

» , arrivés sur terre, les deux compagnons « mangèrent à leur déjeuner deux montagnes » , d'un diamant ils font un microscope et d'une rognure d'ongle un porte-voix. - Les événements s'enchaînent comme dans 1 rêve, rien ne les arrête (les larmes de la femme du Saturnien ne retardent pas leur départ). - Des hasard heureux viennent aider les personnages (Micromégas cassa son collier de diamants = il s'est aperçu qu'ils pouvaient jouer le rôle de microscopes ;ils avaient regretté de ne pas s'être arrêtés sur Mars = ils ont débarqué sur la Terre et comme par hasard à un endroit où se trouvait une expédition de savants). è Voltaire satisfait donc la première règle du conte qui est de plaire en faisant appel à l'imagination du lecteur dans le but de le faire rêver.

II.

Le conte propose une morale « du bon sens » - Micromégas guide le Saturnien dans sa réflexion, il lui apprend à ne pas juger trop vite car les apparences sont trompeuses, les sens peu fiables : « Vous ne voyez pas certaines étoiles ...

que j'aperçois très distinctement ; concluez-vous de là que ces étoiles n'existent pas ? »- Les leçons de Micromégas sont bien reçues puisque le Saturnien est obligé de constater : « Je n'ose plus ni croire ni nier...

je n'ai plus d'opinion.

Il faut tâcher d'examiner ces insectes, nous raisonnerons après.

» (c'est le premier enseignement de ce conte), le deuxième s'adresse directement aux humains : avant de quitter la terre, Micromégas offre aux terriens un livre blanc, symbole de la prétention et de la vanité humaine : il faut se garder de croire que l'on sait tout cartout reste à apprendre- Les références de temps sont très aléatoires : « dans une de ces planètes...

il y avait un jeune homme...

» .

Cette phrase remplace « Il était une fois » et suffit à situer l'époque.- Les personnages sont très stylisés : Micromégas est un géant savant, les Terriens sont de petits hommes fort ignorants et fort suffisants ; ils ne font pasl'objet de portraits physiques, seuls les traits dominants de leurs caractères importent. III.

Micromégas, un conte philosophique - Le conte sert de prétexte à Voltaire pour rendre compte de son regard sur les hommes, il choisi des êtres imaginaires venus d'ailleurs = il feint de porter unregard objectif sur les hommes pour mieux dénoncer ce qu'il condamne.- Voltaire invite ici le lecteur à prendre conscience de l'imperfection humaine et de l'omniprésence du mal sur la Terre. è Le conte devient un moyen plaisant pour faire réfléchir sur la place de l'homme dans l'univers. - Micromégas espère trouver le pays « où il ne manque rien » et croit avoir trouvé sur la Terre le vrai bonheur mais il est contraint de constater que le mal est présent partout sous de multiples formes (guerre, intolérance, injustice, orgueil (de croire que l'homme est le centre de l'univers)) à le désenchantement et la déception caractérisent le bilan pessimiste de la fin du conte et « le rire inextinguible », qui étouffe les deux voyageurs, traduit avec éloquence le ridicule de ces petits hommes qui croient tout savoir. IV.

Voltaire exécute un « va-et-vient » entre l'imaginaire, le merveilleux et le réel - A la fin du chapitre 3, la date précise (5/7/1737) nous introduit dans la réalité du 18 ème siècle. - Le collège fréquenté par Micromégas sur Sirius est un collège de Jésuites intolérants et le « muphti » de son pays trouve dans son ouvrage « la forme substantielle des puces [comparée à celle] des colimaçons des propositions suspectes......hérétiques, sentant l'hérésie » , il réussit à mettre les femmes de son côté à ceci ressemble à une attitude des Jésuites à l'égard des Jansénistes... - Micromégas et son compagnon rencontrent de vrais explorateurs du cercle polaire et de vrais philosophes sont convoqués : Leibniz, Malebranche,… ets'entretiennent de métaphysique. è La grande originalité du conte est la mise en place d'un narrateur omniprésent et omniscient : il pervertit le principe de l'écriture du conte.

Dès l'incipit, ilprésente un témoin « réel » qui a pu rencontrer Micromégas : c'est le récit des aventures de Micromégas qui révèle du témoignage vécu = le conte n'est plus dudomaine de l'imaginaire mais de celui de la vérité.

- Le narrateur introduit les chapitres et instaure une cohérence (le chapitre 1 se conclut sur l'introduction du chapitre 2, même chose entre les chapitres 4 et 5). - Il aide le lecteur dans sa représentation du gigantisme en traduisant des données chiffrées : les Saturniens vivent en moyenne « cinq cents grandes révolutions de soleil ».- Mais il « embrouille » aussi le lecteur en lui donnant de fausses précisions (exemple à propos de la taille de Micromégas « J'entends par huit lieues, vingt- quatre mille pas géométriques de cinq cents pieds chacun » ). - Il connaît les secrets découverts sur Jupiter par les deux voyageurs et rappelle les vrais événements historiques sur l'expédition au cercle polaire. - Il s'adresse directement au lecteur à plusieurs reprises, les héros deviennent nos compagnons (c'est une manière de mettre le lecteur de son côté). è Tous ces éléments pervertissent le conte merveilleux et sont au service du but premier r de Voltaire à savoir le satire : le conte devient alors un cadre idéal pour oser dire la vérité, c'est en fait une arme oratoire supplémentaire pour Voltaire.. »

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