Vincent VAN GOGH:TIGE FLEURIE D'AMANDIER.

« Vincent VAN GOGH TIGE FLEURIE D' AMANDIER Impossibl e pour Van Gogh de se mettre à peindre quand il arrive à Arle s en fé vrier 1888 : toute la.

région est sous la neige.

Mais cette blancheur se di ss ipe vite , et bientôt les amandiers fleurissent ...

l orsque Van Gogh décide de partir pour le Midi, il a en tête un avenir radieux.

En quête de soleil et de chaleur, il espère aussi retrou­ ver la santé et fonder cette communauté d'artistes qui l'obsède.

Pour la poursuite de son œuvre, pour atteindre à la maturité, ce déplacement est néces~aire.

Il veut «voir une au t re lumière, croire que regarder la nature sous un ciel plus clair peut nous donner une idée plus juste de la façon de sentir et de dess iner des Ja ponais .» Pour lui, Arles n'est qu'une étape : grand admirateur du peintre Monticelli, qui est mort en 1886 dans la mi­ sère, il veut poursuivre son voyage vers Mar­ seille.

Mais, comme beaucoup d'autres, Van Gogh confond la Provence et la Côte d'Azur: apercevant des oliviers du train, il P.rend ces « petits arbres ronds au feuillage d'un vert olive ou vert gris» pour des citron­ niers 1 LE LIEU De nombreux auteurs américains, attirés par le Midi, y firent des voyages à la fin du XIX• siècle.

Parmi eux, l'écrivain Henry James et une certaine miss Preston, qui, arrivée à Arles en même temps que Van Gogh, note ses impressions : « L'Arles d'aujourd 'hui se pré­ occupe fort peu de ses gloires passées ou de ses possibilité s d'améli oration moclerne.C'est une cité de rêves, où les vestiges tangib l es de toutes les époq u es du passé sont r~roupés avec une grâce insouciante pour former la plus pa rfaite unité.» LA COTE Une huile sur toile intitulée Bouquet de fleurs, de 1886, a trouvé preneur pour 8 millions de francs français (1,5 million de dollars) à New York en 1993.

Un dessin au crayon a atteint la somme de 1, 7 million de francs français (320000 dollars) également à New York en 1992.

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • Tige fleurie d'amandier (dans un vase) • Huile sur toile 24 cm x 19 cm • Signé en haut, à gauche, ~Vincent» • Localisation : Amsterdam, Rijksmuseum Vincent Van Gogh L'ŒUVRE Van Gogh réalisa début mars deux petites études d'une branche d'amandier en fleur.

Il envoya l'autre, où un livre figure sur la table, à sa sœur Wilhelmine.

Ici, la toile est à pei­ ne couverte, surtout dans la moitié inférieure.

La transparence du verre est rendue par quel­ ques traits de pinceau bleus et blancs, mêlés d'un peu de vert.

«L'e nse mbl e est frais, prin­ tanier , gracieux, et rappelle mes petites natures mo rtes à la Manet» , écrit Vincent.

Cette toile évoque également l'art tout en délicatesse des japonais, qui obséd ait Van Gogh à son arrivée à Arles.

« Je vois les choses avec un œil japonais , écrit-il à cette époque.

Pour moi, je n'ai pas bes oin de japonais eries , car je me dis q ue je suis au Japon , et que co nséqu emment je n'ai qu 'à ouvrir les yeux et à prendre ce que j'ai d evant moi.

» C'est en hommage aux arti stes japonais que Van Gogh se lança dans une série d'études sur les amanaiers en tleur .. »