Vincent VAN GOGH:PORTRAIT DU DOCTEUR REY.

« 1889 POSTIMPRESSIONNISME ---------------------------------------- France PORTRAIT Vincent VAN GOGH PORTRAIT DU DOCTEUR REY Fin décembre 1888, Van Gogh, dans un accès de folie provoqué par des hallucinations, se coupe l'oreille.

Il est admis à l'hôpital, où un interne, Félix Rey, veille sur lui avec une grande sollicitude.

Le 7 janvier, Van Gogh sort de l' hôpital.

Le docteur Rey lui rend aussitôt vis ite, et l'artiste écrit à Theo: «Maintenant , je compte faire le portrait de M.

Rey ( .

..

) dès que je me serai un peu réhabitué à la peinture .» Plus tard , il s'inquiète de sa raison et espère que la crise qui l 'a terrassé sera sans lendemain: «J'espè­ re que ce n'est qu'une simple tocade d'artiste, et puis beaucoup de fièvre à la suite d'une perte de sang très considérable, une artère ayant été coupée , mais l'appétit m'est revenu immédiatement, la digestion va bien et le sang se refait de jour en jour, et ainsi de jour en jour, la sérénité me revient par la tête .» L'ŒUVRE Van Gogh a peint cette toile juste avant de réaliser ses deux célèbres Autoportraits à l'oreille coupée.

Rien dans l'exécution ne révè- Van Gogh, dans son malheur , eut la chance d 'être soigné par de bons médecins.

Jusqu 'à la f in, le docteur Gachet, qu'il a peint ici , essaiera de le détourner de ses idées suicidaires.

En vain ...

Vincent V AN GOGH 1853-1890 • Portrait du docteur Rey • Huile sur toile 64 cm x 53 cm • Signé et daté en bas, à droite, « Vincent Arles 89 » • Peint en 1889 • Localisation : Moscou, musée des Beaux-Arts Pouchkine • Expositions : Paris, 1909, 1960, 1965-1966; Moscou, 1926; Saint-Pétersbourg , 1956; Bordeaux, 1965; Tokyo, Kyoto, 1966-1967 le le désarroi intérieur du peintre.

Les touches sont régulières et ordonnées, une grande par­ tie du visage du docteur étant mise en lumière par des couleurs claires.

Ce portrait est très ressemblant (il existe en effet des photogra­ phies du docteur Rey), même s'il est difficile de se faire une idée de la ferso nnalité du modèle , dont le regard pensi est tourné vers un monde dont nous ne saurons rien .

L'HISTOIRE Cette toile a été la propriété du docteur Rey jusqu'en 1900, puis cel le du peint re Charles Camoin, qui admirait beaucoup Va n Gogh, avant de se retrouver entre les mains d'Am­ broise Vollard, qui l'a cédée en 1908 au col­ lectionneur Chtchoukine, de Moscou .

Celui-ci l ' a conservée jusqu'en 19 18, date à laque l le elle a été confisquée, en même temps que beaucoup d' autres, pour figurer au musée de l'Art occidental moderne .

Depuis 1948 , on peut l'admirer au musée des Beaux-Arts Pouch­ kine, à Moscou .

LA COTE Une huile sur toile de 1890, Jardin à Auvers, a trouvé preneur en 1992 à Paris pour 55 millions de francs français (10 millions de dollars).

Pour un dessin à l'encre, il faut tout de même compter entre 1 et 1, 715 million de francs français (180000 et 310000 dollars) ...

L. »