Vincent VAN GOGH:PROMENADE SOUS LA LUNE AU MILIEU DES OLIVIERS.

« Vincent VAN GOGH PROMENADE SOUS LA LUNE AU MILIEU DES OLIVIERS Dans un moment de répit entre des crise s violentes et répétées , Van Gogh brosse cette toile aux tonalités lumineuses.

En deux ons, de 1888 à 1890, Von Gogh connaî tra sep t crises , que cer tains spéc ial istes qualifi en t d '«ép ileptiques>>.

Dons ces m om e nts, il est incapab le de pe indre, mois il réa lise qprès coup des œuvres t ou rmentée s, où l'idée de la mort affleure souvent.

Rien de tel ici • les hachu r es n'occupen t que le haut du tablea u, alo rs q ue les c ha m ps d 'oliv ie rs pa ra i sse nt plut ôt pa is ibl es e t pr op ices à une p ro­ menade nocturne.

LE CONTEXTE Entr é le 8 moi 18 89 à l'asile de Sain t- R émy, qu e d irige le doc teur Peyron, Von Gog h , un o n apr ès son arrivée, n 'aspire plus q u'à qu itter ce t endroi t, pe rsuadé qu' ailleurs il guérira plus vite.

Il s'en ouvre à son frèr e T héo, son fidèle confi­ dent • « L'entourage ici commence à me peser plus que Le ne saurais l'exprimer; ma foi, j' ai patienté plus d'un an.

Il me faut de l'air , je me sens abîmé d'ennui et de chagrin .

Ma patience est à bout, je n'en peux plus, il faut changer même pour un pis-aller.>> Théo accè de à sa dem a nde e l, le 14 moi 1 890, troi s j ours ava nt son dépo rt po ur Paris, Von Gogh , qui o rep ris cour age, lu i écr it ce s lignes • «Je te dis, pour le travail je me sens la tête sereine absolument, et les coups de brosse me viennent et se suivent très logiquement .

» Dans ses moments de crise , de doute et de dése spo ir , Van Gogh pouvait compter s ur l' aide précieuse de son frère Théo , photographié 1ci vers 1885 .

Vincent VAN GOGH 1853-1890 • Promenade sous la lune au müieu des olivkrs • Huile sur toile 49,5 cm x 45,5 cm • Non signé • Peint en 1890 • Localisation: Sio Paulo, Museu d' Arte L'ŒUVRE Réa lisée pendan t une période d'accalm i e, celte toil e d égage une une g ronde sérénité • les oli ­ viers ne se torde nt pas, les c yprès ne se co urben t plus.

Un pr om en eur à la barbe- rousse -Vo n Gogh?- évolue en co mpagnie d'une Arlésie nne dont la r o be oronge flambo ie dons la nuit.

lA CRITIQUE Vo n Gog h o été durant sa vie le plu s m éco nnu des artistes.

P o urta nt, ou dé but de 1890, un article le concernan t paraît sous la plume d'A lb e rt Aurier • « Ce qui particularise son œuvre entière, c' est l'excès, l'excès en la force, l'excès en la nervosité, la violence de l' expres­ sion ...

il se révèle un être puissant, un mâle, un innovateur, très souvent brutal et parfois ingé­ nument délicat ( ..

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) .

Sa couleur est incroyable­ ment étourdissante .

Pour autant que je sache, il est le seul peintre qui perçoive la couleur des choses avec une telle intensité .» Fait ext rao rdi­ n a ire , Vo n Gog h tro uv a ce t articl e trop élog ie ux el demanda à son frère d'intervenir auprès d 'Aurier pour qu 'il ne par le p lus d e lu i! LA COTE Les toiles de Van Gogh atteignent aujourd'hui des sommes considérables dans les ventes aux enchères.

Mais les dessins et les encres ne sont pas en reste : en 1991, aux États-Unis, une encre et crayon de 1880, ]ardin avec saules pleureurs , a trouvé preneur pour la coquette somme de 6,82 millions de francs français (1,2 million de dollars)! Pour une mine de plomb, Le Champ de blé, Saint­ Rémy, il a fallu débourser 590 000 FF (107000dollars) en Angleterre en 1991.. »