Vincent VAN GOGH:NATURE MORTE AUX IRIS.

« POSTIMPRESSIONNISME 1890 .Hollande -------------------------------------------- NATURE MORTE Vincent V AN GOGH NATURE MORTE AUX IRIS Van Gogh a fait des iris le symbole d'un de ses voyages à travers la folie.

Les fleurs marquent son entrée dans la crise, l'accompagnent dans les moments difficiles et symbolisent son retour à la v ie normale.

En mai 1888, Van Gogh peint une vue d'Arles à travers un parterre d' iris.

Un an plus tard, il croque les mêmes fleurs dans le jardin de l'asile de Saint-Rémy, où il a été interné à sa demande .

En mai 1890 , comme il se sent mieux, il décide d'immortaliser des bouquets d'iris coupés avant son départ.

Mais son état d'esprit a bien changé en un an.

«A présent ( ...

) toute l'horrible crise a disparu comme un orage et je travaille pour donner un dernier coup de brosse ici avec une ardeur calme et continue» , écrit-il dans une lettre à son frère Theo.

«J'ai en train( ...

) deux toiles représen­ tant de grands bouquets de fleurs d'iris vio­ lets, les unes contre un fond rose où l'effet est harmonieux et doux par la combinaison des verts , roses, violets », ajoute-t-il .

L'ŒUVRE Van Gogh adopte ici un format en largeur.

Les fleurs, assez éparses dans cette version, sont traitées en touches fragmentées, parfois cernées de noir.

Des nuances de blanc et de jaune se mêlent aux tons bleu violacé.

Au lieu de jouer sur des couleurs complémentaires - le jaune d'or et le bleu -comme dans Les Iris (la toile précédente) , il opte pour un contraste moins v iolent : les fleurs sont en effet mises en valeur par un fond rose pâle, nettemen t plus doux.

Le peintre privilégie aussi le vert et choi­ sit un dessus de table qui répète le ton des tiges.

Un broc vert pâle tout simple s'harmo LA COTE Van Gogh est un des peintres du XIX • siècle les plus cotés.

Il faut débourser entre 1,3 million de francs français (250000 dollars) et 55 millions de francs français (10 millions de dollars) pour une de ses huiles.

Une autre nature morte, Bouquet de fleurs, a trouvé preneur pour 7,96 millions de francs français (1,5 million de dollars) au cours d'une vente aux enchères à New York en 1993.

Vincent VAN GOGH 1853-1890 • Nature morte aux iris • Huile sur toile 73 cm x 93 cm • Non signé • Peint en 1890 • Localisation: New York, Metropolitan Museum of Art nise avec l'ensemble.

Malgré l'impression de légèreté qui se dégage de la toile, on ne peut s'empêcher de songer à la vie éphémère de ces fleurs, qui semblent annoncer avec une ironie cruelle la mort prochaine du peintre.

LE CONTEXTE En ce début 1890, Van Gogh cherche à revenir à Paris, où ses toiles, exposées dans la salle impressionniste du Salon des Indépen­ dants, ont été très appréciées par les fonda­ teurs du mouvement (Monet, Pissarro) .

La vente d'un de ses tableaux (La Vigne rouge) lui per­ met de mettre de côté l'argent nécessaire à son voyage, qui aura lieu à la mi-mai.

LA CRITIQUE Même après sa mort, les critiques jugent par­ fois sévèrement le peintre.

«Ses Iris et ses Roses blanches de mai 1890 , pourtant des toiles fort agréablement peintes, sont loin de valoir ses Tournesols» , écrit Frank Elgar.

le cycle des Iris commence en 1888 par cette Vue d'Arles , où les fleurs sont au premier plan .

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