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Vincent D'Indy

Publié le 16/05/2020

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« Vincent D'Indy1851-1931 Il naquit à Paris le 27 mars 1851 et y mourut octogénaire dans l'appartement qu'il habitait depuis l'âge de quatorze ans.Sa puissance créatrice, sa capacité de travail étaient restées prodigieuses en dépit du grand âge, et sa mort parutpresque prématurée à ses amis.

Il descendait d'une famille noble du Vivarais ; la "race" émanait de sa personne mais nuln'était plus que lui dégagé des préjugés de caste.

Ses maîtres furent Diémer, Marmontel pour le piano, Lavignac pourl'harmonie et enfin Franck pour la composition.

Puis, voulant plonger au cOeur de l'Orchestre (qu'il devait manier plus tardde façon prestigieuse) il fut timbalier volontaire et chef de chOeur à l'Orchestre Colonne, après avoir abandonné lajurisprudence à laquelle le destinait son père.

Avec Franck, Fauré, Lalo, Castillon, Duparc, il fonda la Société nationale deMusique française ; et, en 1896 avec Bordes, la Schola Cantorum, précieux foyer de culture musicale, où il fit, jusqu'à samort, le cours de composition unique en son genre qui fut suivi par la plupart des musiciens modernes de tous les pays. De ses Oeuvres, il faut citer principalement : plusieurs poèmes symphoniques, Wallenstein, Istar, Jour d'été à la montagne,et enfin Souvenirs où sont repris les thèmes du Poème des montagnes.

Trois symphonies : la première, dite Cévenole, etla deuxième en si bémol, suffiraient à placer d'Indy au premier rang des symphonistes.

Trois quatuors à cordes, ledeuxième d'une souveraine beauté.

Deux trios.

Une sonate pour piano et violon, une pour piano.

En musique dramatique,quatre Oeuvres magistrales dont les livrets sont tous de d'Indy : le Chant de la Cloche, Fervaal, l'Étranger, la Légende deSaint Christophe.

Chacun de ces drames est un symbole d'une vérité éternelle ainsi que d'Indy aurait voulu que fût l'Arttout entier. Le prétendu wagnérisme de cette musique se réduit à une sorte de "tour de langage" dans quelques pages de jeunesse.Et dès 1886 la Cévenole témoignait de façon éclatante que d'Indy n'avait pas été long à trouver son accent personnel etque la différence de fond, d'esprit, d'essence de sa musique et de celle de Wagner était radicale. D'Indy est français, typiquement, passionnément français ; son inspiration a dé profondes racines dans l'art populaire, etmême de terroir.

Et, français, d'Indy le fut aussi activement : en 1870 il prit part à la défense de Paris comme engagévolontaire à la garde nationale, et en ıg ı4, âgé de soixante-trois ans, il essaie, sans succès à son grand regret, de se faireréengager. Son action musicale ne resta pas cantonnée dans la composition.

Il fut pianiste et chef d'orchestre de grande classe.Soucieux de faire aimer la belle musique de toutes les époques, il rendit la vie aux chefs-d'Oeuvre, ensevelis dans l'oubli,des Orlando de Lassus, Schütz, Monteverdi, Lully, Rameau.

Et, avant lui, on connaissait peu de choses à Paris de Bach etde Haendel.

Il apporta aussi de précieuses contributions à la littérature musicale par son cours de composition, ses vies deBeethoven, de César Franck, et par ses conférences. Certains ont reproché à d'Indy d'être intransigeant.

Si l'être c'est se cantonner dans sa propre pensée, être incapabled'accueillir celle des autres et de reconnaître la valeur de tendances différentes des siennes propres, alors personne ne futmoins intransigeant que d'Indy.

Mais si c'est savoir ce que l'on veut et le vouloir bien, si c'est être réfractaire à toutecompromission, à toute concession au vulgaire, si c'est préserver de tout fléchissement sa foi et sa noblesse native desentiment alors, oui, d'Indy fut intransigeant. Dogmatique ? Il ne le fut pas non plus.

L'idée que l'art devait être enfermé dans des formules étroites ne l'a jamaiseffleuré.

Mais il entendait qu'un musicien sût son métier, il n'admettait pas que l'on ignorât quelque chose de ceux "quiavaient fait la musique.

L'art est un perpétuel devenir, disait-il, mais le devenir n'est assuré que s'il s'éclaire de laconnaissance du passé !" L'intransigeance et le dogmatisme en art de d'Indy, ce fut de lutter de tout son pouvoir pour que l'on n'avilît point laconception de l'art, l'art lui-même ou le rôle de l'artiste. Sa réserve, une aristocratique absence de familiarité, une extrême pudeur de sentiment, et peut-être aussi une secrètetimidité ont paru signes de froideur à certains.

La vérité est qu'une âme de cette qualité ne pouvait s'ouvrir à tout venant,et si d'Indy jugeait "très facile de s'entendre en surface avec son prochain", il trouvait, en revanche, "fort difficile de vivreen intimité". Vincent d'Indy n'a pas été qu'un grand musicien, il a été aussi un grand caractère : un maître par son Oeuvre, sonoriginalité puissante, sa science musicale incomparable, sa culture générale, son art de susciter les énergies, par sesaptitudes à l'enseignement transcendant, par la clarté de son esprit. Il fut un exemple aussi par la foi religieuse qu'il conserva, impolluée, par son élévation d'esprit, par le dévouement, laconscience, le désintéressement qui le conduisaient en toutes choses, par la noblesse incorruptible de sa vie, son labeurincessant, par son inégalable simplicité au milieu des honneurs qu'il recevait sans les avoir jamais cherchés et qui lelaissaient si indifférent qu'on se sentait gêné pour l'en féliciter.

Mais, pour lui, l'Oeuvre était tout, la gloire rien. Si haut que son époque ait placé d'Indy, il se peut qu'elle n'ait pas encore accordé à son Oeuvre tout l'honneur qu'ellemérite.

Mais cette Oeuvre porte en elle ce qui assure l'ascension et la pérennité dans l'esprit des hommes.. »

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