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"Est marginal celui qui prend volontairement congé de la société ou celui que le monde de production rejette aux frontières" (Bernard Vincent).

Publié le 09/12/2021

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Comme le signale Bernard Vincent, la marginalité est éphémère ou du moins relative puisqu'elle dépend des critères fondés par la société. Que ces critères changent et les caractéristiques de ces hommes en marge se modifient également. Dans une première approche, il semble que l'histoire a toujours fourni des marginaux. D'ailleurs, l'auteur ne dit-il pas que « toute société ... les sécrète » ? Mais l'étude du vocabulaire fournit d'intéressantes indications: le mot « marginal » apparaît dès le XVe siècle, il a alors un sens très restreint, limité à une indication de lieu, « au bord de ... », « sur la marge de ... ». Il prend tardivement un sens économique et ce n'est que vers les années 1960 que nous le voyons apparaître avec la signification que lui donne l'auteur. A cette époque seulement, le marginal désigne un homme qui vit à l'écart du groupe. Auparavant, on l'appelait « un original », « un extravagant », « un révolté ». Mais il faut attendre ces vingt dernières années pour que la marginalité devienne phénomène de société. C'est pourquoi se posent des problèmes de définition. Bernard Vincent cerne la notion en affirmant que le marginal est « celui qui prend volontairement congé de la société ou celui que le monde de production rejette aux frontières ». Il souligne donc que sa vie se déroule « ailleurs » (en congé ou aux frontières). Il insiste surtout, au-delà de ce critère commun, sur deux sortes de processus. Dans le premier cas, l'« exil » est volontaire, délibérément choisi, dans le second il est imposé par des contraintes économiques. Il sera intéressant de préciser ce « lieu » de la marginalité, puis de discuter pour faire la part de la décision et de la nécessité.

« « Les processus de marginalisation et d'exclusion » : les deux notions sont proches.

Bernard Vincent pense mêmeque le cheminement qui conduit à l'une ou à l'autre est le même.

Dans les deux cas, il s'agit d'être à l'écart de lanorme ; dans les deux cas, la société rejette celui qui n'accepte pas ses principes de « production », ses lois ou sa« culture ».

Une différence, cependant : la marginalisation est parfois volontaire et, ajoute l'auteur, « éphémère ».introduction • Introduction rédigée Comme le signale Bernard Vincent, la marginalité est éphémère ou du moins relative puisqu'elle dépend des critèresfondés par la société.

Que ces critères changent et les caractéristiques de ces hommes en marge se modifientégalement.

Dans une première approche, il semble que l'histoire a toujours fourni des marginaux.

D'ailleurs, l'auteurne dit-il pas que « toute société ...

les sécrète » ? Mais l'étude du vocabulaire fournit d'intéressantes indications: lemot « marginal » apparaît dès le XVe siècle, il a alors un sens très restreint, limité à une indication de lieu, « au bordde ...

», « sur la marge de ...

».

Il prend tardivement un sens économique et ce n'est que vers les années 1960 quenous le voyons apparaître avec la signification que lui donne l'auteur.

A cette époque seulement, le marginal désigneun homme qui vit à l'écart du groupe.

Auparavant, on l'appelait « un original », « un extravagant », « un révolté ».Mais il faut attendre ces vingt dernières années pour que la marginalité devienne phénomène de société.

C'estpourquoi se posent des problèmes de définition.

Bernard Vincent cerne la notion en affirmant que le marginal est «celui qui prend volontairement congé de la société ou celui que le monde de production rejette aux frontières ».

Ilsouligne donc que sa vie se déroule « ailleurs » (en congé ou aux frontières).

Il insiste surtout, au-delà de ce critèrecommun, sur deux sortes de processus.

Dans le premier cas, l'« exil » est volontaire, délibérément choisi, dans lesecond il est imposé par des contraintes économiques.

Il sera intéressant de préciser ce « lieu » de la marginalité,puis de discuter pour faire la part de la décision et de la nécessité. Commentaires Cette introduction, dont la longueur convient pour un essai, devient sans doute trop importante lors d'unediscussion de sujet type I.

Le temps manque pour l'élaborer de façon aussi complète.

Nous avons fourni desindications utiles dans lesquelles l'élève peut trier.

Il retiendra de préférence : la relativité de la notion et sonapparition récente.Pour l'annonce du plan qui commence à « il sera intéressant...

», nous avons choisi « d'éclairer et de compléter » lapremière partie (le bien) et de « discuter » la seconde (volonté/non-volonté).

Il est clair qu'il s'agit, simplement,d'un exemple possible d'organisation. plan du développement • Première partie : « le lieu » de la marginalité a) La citation présente deux sortes de rupture.

La première avec prendre congé de ...

», suppose qu'aucun contactne subsiste plus.

On penserait alors, principalement, au phénomène Hippy des années 70.

En Californie, descommunautés vivent à l'écart de la société urbaine, consommatrice...

Comme l'écrit Edgar Morin : « ils veulent sepasser de dollars, ils voudraient presque éviter de consommer ».

A une organisation capitaliste, ils tentent desubstituer une communauté d'échanges, de trocs.

L'important, ici, est que la marginalité n'apparaît pas commel'acte d'un seul homme.

De multiples exemples conviendraient, il suffirait d'en choisir un ou deux et de bienl'analyser.

Ainsi les jeunes qui adhèrent à çles sectes se séparent-ils de la société et des principes qui l'animent.Dans un autre ordre d'idées, « Punk » ou « Baba Cool » se situent hors des règles sociales, dans un univers «extraordinaire ».Le second lieu présenté par l'auteur se situe « aux frontières ».

On comprend bien, aux frontières de la société, maisdans ce cas un lien, un contact peut subsister avec le groupe dominant.

On penserait alors à ces hommes dontparle Viansson-Ponté dans un article du Monde (10 — 11 mars 1974).

Le journaliste évoque ceux qui « restent enéquilibre instable sur le fil du rasoir...

» Certains sont considérés comme « bizarres », « originaux », d'autres comme« fous » et alors tout bascule. b) Il est certain que l'évasion hors du système établi n'est pas facile.

Comme le signale Bernard Vincent, lesentreprises de récupération sont puissantes.

Ainsi des mouvements comme ,« les Rockers » ou « les blousons noirs »des années 60 refusent le système, mais en même temps ils puisent leurs modèles dans la musique ou le cinéma...On stigmatise assez souvent les jeunes qui refusent un système mais qui, en même temps, existent parce que cesystème les tolère.

Les accusations de « parasiter » la société sont alors fréquentes. c) Ainsi la démarcation peut s'opérer par rapport à un système économique, par rapport aux mœurs, par rapport aumonde de travail...

Elle peut prendre les formes les plus futiles de l'habillement, ou plus sérieuses du mode de vie.Elle mène parfois à une forme de « clochardisation » où le marginal reste physiquement dans la société, parfois à unisolement dans les lieux de communauté, parfois à des fuites, des voyages.

En ce sens, on remarque tout uncourant qui ne refuse pas la civilisation urbaine et un autre qui la fuit pour gagner des lieux de nature. d) Une remarque, enfin, l'expression « prendre congé de la société » sonne comme une rupture quasi définitive.C'est pourquoi certains mythes sont si vivaces : des « marginaux ou des hommes qui incarnent ce mal de vivre ont. »

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