VINCENT AURIOL.
Publié le 17/05/2020
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«
VINCENT AURIOL
Homme d'Etat et premier président de la IVe République, né à Revel
(Haute-Garonne) le 27 août 1884, Vincent Auriol, fils d'un boulanger,
militant socialiste dans la tradition de Jaurès, avocat défenseur des grévis
tes, est élu député en
1914 et devient un des plus fidèles amis de Léon Blum qui, en 1936, lui confie le ministère des Finances dans le gouverne
ment de Front populaire.
A ce titre, il lui appartient de proposer une
dévaluation et 1 'institution d'un .
En 1937, il devient garde
des Sceaux dans le cabinet Chautemps, et, en 1938, de nouveau ministre
dans un éphémère gouvernement Blum.
Le
10juillet 1940, il est un des quatre-vingts parlementaires qui refusent
les pleins pouvoirs au maréchal Pétain.
Ce vote lui vaut d'être arrêté en
septembre 1940.
Il est libéré en avril1941 et, en octobre 1942, il entre dans
la clandestinité, puis réussit à quitter la France pour rejoindre le général de
Gaulle à Londres en 1943.
Membre de l'Assemblée consultative d'Alger,
président des deux Assemblées constituantes de 1945 et de 1946, il s'af
firme alors comme un des porte-parole de la tradition républicaine revivi
fiée
par la Résistance.
Le 16janvier 1947, le Congrès, réuni à Versailles,
l'élit président de la République par 452 voix, contre 242 à Champetier de
Ribes, 122 à Gasser et 60 à Michel Clemenceau.
Il apporte à la magistra
ture suprême une bonhomie enjouée et un accent méridional qui font la
joie des chansonniers.
Mais
cet Occitan, fervent de la poésie française et
latine, assume sa charge avec un sérieux et une sincérité que révèle une de
ses déclarations :
«J'ai déclaré dès mon installation que je ne serais ni un
président-soliveau ni un président personnel.
Entre le mutisme, le laisser
faire, le laisser-aller et la décision, l'action effective, réservée au gouver
nement responsable,
il y a place pour cette dont on aparlé, pour ce pouvoir de conseil, d'avertissement, de conciliation, qui
doit être celui du
chef de 1 'Etat, sensible et attentif- au-delà des courants
d'opinions superficiels et passagers et au-dessus des heurts des partis- à
la volonté profonde et permanente du
pays.>> Mais le président Auriol est, par la Constitution, prisonnier du : quatorze gouvernements se succèdent pendant son septen
nat, la IVe République ne répond pas aux espoirs de ses fondateurs.
En 1954, il ne sollicite pas un second mandat et, quatre ans plus tard, quitte un
parti socialiste qu'il ne reconnaît plus.
Puis, en 1959, il devient, de jure, membre du Conseil constitutionnel, dont il se retire en juillet 1960 pour manîfester son désaccord sur 1 'orientation présidentielle de lave Républi
que.
Il meurt à Paris le 1er janvier 1966..
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