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Villes d'Arthur Rimbaud

Publié le 11/10/2023

Extrait du document

« Introduction "Villes" au pluriel, du recueil " Illuminations", est précédé de "Ornières» et suivi de "Vagabonds" qui précède le second poème sur "villes".

Ce premier des deux poèmes intitulé "villes" peut être lu à priori comme l'expression d'un âge d'or de l'urbanisation couronné par l'assomption de Vénus anadyomène, la Vénus sortant des eaux, métaphore de la beauté de la ville moderne, construction humaine à partir de la nature. 1 A la recherche d'un idéal On se pose souvent la question des motivations des êtres humains à se rassembler de plus en plus nombreux dans des espaces de plus en plus étroits, les villes.

"Ce sont des villes", cette simple exclamation montre l'admiration de notre poète pour les villes en général, carrefours d'influences culturelles, élégance des rues, des édifices, multiplicité des expositions culturelles.

Culture, civilisation, tel sont les maîtres mots de cet idéal, de cette recherche d'élévation qui structure le texte.

La verticalité des cratères, la grandeur des colosses, les cimes, les plates-formes, le toit, le ciel, le mat sont autant d'éléments qui participent à cette ascension.

L'omniprésence d'éléments naturels, les cratères, les gorges, les gouffres associés à des musiques douces, le mugissement mélodieux, le carillon, donne à la ville une apparence harmonieuse entre l'art, la technique et la nature.

Les villes donnent une impression de bonheur, on y donne des fêtes amoureuses, on pavoise les mats, on décore les auberges avec ardeur.

On a de la ville une impression de vie, d'ardeur harmonieuse. 2- Une vision imaginaire Ces villes, ce sont les "Alléganys", des montagnes des Etats-Unis, l'Occident ou des Libans de rêve, l'Orient, un brassage de cultures, un mélange de modernité des Etats-Unis, de reliefs, de parfums avec l'exotisme oriental du Liban.

Rimbaud est l'architecte de ses féeries, il construit en les parcourant des viles éphémères et fragiles, faites de bois, de verre dans une sorte d'errance surréaliste.

Ce sont des villes qui bougent, mues par un mécanisme invisible pour les êtres ordinaires, mais que lui Rimbaud, le voyant peut découvrir.

Pour bien monter qu'il s'agit de villes imaginaires, sans existence réelle pour un non voyant.

Rimbaud brasse les sons, les couleurs, les mots, joue sur le ton rouge avec le cuivre et le feu, sur les mots, rougissent et rugissent, mélange la douceur des palmiers et la terreur des palmiers dans une sorte d'apothéose de son spectacle urbain.

Il reprend les légendes, des textes imaginaires qui ajoutent du merveilleux à des faits réels déformés.

Notre Roland, modeste comte devient neveu de Charlemagne dans la légende.

Il refait les légendes, donne vie aux statues, aux divinités, Diane, déesse de la chasse donne le sein à un cerf, Vénus marche et rend visite à Vulcain, le.... »

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