Vietnam (1983-1984)
Publié le 30/09/2020
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Vietnam (1983-1984)
Le Vietnam se trouve donc empêtré dans le bourbier cambodgien, ce qui entraîne
une tension persistante avec la Chine et avec la plupart des États de l'ASEAN
(Association des États de l'Asie du Sud-Est), bien que le gouvernement
indonésien, assez hostile aux thèses chinoises, soit devenu plus compréhensif à
l'égard des arguments de la diplomatie vietnamienne.
En revanche, la situation économique est apparue nettement meilleure en 1983-84
qu'au cours des années précédentes: en 1984, le gouvernement vietnamien a pu
annoncer, non sans satisfaction, que l'autonomie alimentaire avait pû être
réalisée ; les rations alimentaires étaient encore restreintes, mais
l'augmentation sensible de la production agricole a permis de faire face aux
besoins essentiels.
Ces progrès de l'agriculture vietnamienne en 1983-84, malgré
des conditions climatiques assez défavorables, résultent principalement des
transformations des méthodes de gestion.
Les coopératives restent propriétaires
de la terre et se chargent des plus gros travaux (labours, utilisation des
grosses pompes pour lutter contre la submersion des rizières lors des grandes
pluies de mousson), mais les exploitations familiales sont devenues les agents
essentiels du développement agricole.
Une fois livré à la coopérative le volume
de produits agricoles prévu par forfait, une fois payé l'impôt à l'État, chaque
exploitant agricole conserve pour lui-même les surplus de production qu'il a pu
obtenir et il peut les vendre librement.
De ce fait, les paysans ont multiplié
et intensifié les façons culturales pour augmenter les rendements.
Les
exploitations familiales ont donc remplacé les exploitations collectives,
entraînant une nette augmentation des revenus paysans.
Mais cette transformation
des méthodes de gestion de l'agriculture vietnamienne s'accompagne d'une forte
augmentation des prix des produits agricoles, d'où des difficultés accrues pour
les populations urbaines, et surtout pour les salariés dont la paye n'a pas
augmenté en proportion.
De ce fait, le gouvernement vietnamien a dû laisser ses
fonctionnaires, comme les employés et ouvriers des entreprises d'État, faire
preuve d'initiative individuelle, en marge de leurs emplois officiels.
En fait,
chacun se "débrouille" pour trouver des ressources d'appoint et au nom du
principe des "trois intérêts" (celui de l'État, celui de l'entreprise collective
et celui du travailleur), le gouvernement et le Parti ferment les yeux sur des
méthodes qui s'apparentent souvent à celles du petit capitalisme "sauvage".
C'est évidemment au Sud-Vietnam et surtout dans l'agglomération
d'Ho-Chi-Minh-Ville (trois millions d'habitants ; Hanoi, la capitale, est trois
fois moins peuplée) que les procédés et le savoir-faire de la libre entreprise
sont le plus activement mis en oeuvre, par les plus "débrouillards" ; parmi
ceux-ci, les Chinois, qui sont loin d'être tous partis lors de l'exode de
1979-80, jouent de nouveau un rôle important.
Mais cette "libéralisation" des
activités économiques ne s'accompagne pas pour autant d'une libéralisation de la
vie politique et culturelle et l'émigration, si elle n'a plus l'ampleur des
années précédentes, continue sous ses formes contrôlées ou clandestines..
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