Victrix causa deis placuit, sed victa Catoni
Publié le 04/01/2022
                             
                        
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La 	cause  du vainqueur  plut aux dieux,  mais celle du vaincu  à 
Caton 	
Ce  vers 	de 	Lucain 	( 	1, 	128), 	cité  notamment 	par 	Guillaume 	de 	Conches 	
( Glosae  super Boetium.
                                                            
                                                                                	ln 	Consolationem, 	4, 6, 263)  et Jean  de 
Salisbury 	
(Policraticus,  PL 	199, 810c), 	rappelle  qu'il 	est 	difficile 	de 	
savoir 	qui 	a tort  ou raison  dans 	un 	conflit.
                                                            
                                                                                	Si 	la cause 	du 	vainqueur  -	
celle 	de 	César et 	du 	principat 	en 	l'occurrence  -	fut 	favorisée par 	les 	
dieux, 	la 	cause 	du 	perdant -celle 	de 	Pompée 	et 	de 	la 	république  -	fut 	
soutenue 	par 	Caton 	d'Utique, 	symbole 	même 	de l'intégrité  morale 	et 	
symbole, à l'époque 	de 	Lucain,  de l'opposition  stoïque 	au 	principat de 	
Néron 	et 	de 	la 	résistance  héroïque contre 	la 	tyrannie.
                                                            
                                                                                	Le 	vers est égale
ment  cité par Boèce 	
(De 	consolalione  philosophiae, 	4, 6) 	pour  indiquer 	
que 	l'honnêteté,  selon les dieux  païens,  diffère 	parfois 	de 	l'honnêteté 
telle  que 	
la 	conçoivent 	les 	hommes.
                                                            
                                                                                	La 	fo111111le, 	répertoriée  parmi 	les 	
sentences médiévales  (Walther 33303), est parfois  utilisée  pour rappe
ler  que  ce n'est 	
pas 	toujours  du 	côté 	du 	vainqueur  que réside 	le 	bon 	
droi~  ou 	pour 	exalter, 	par 	référence  à Caton, 	les 	hommes 	qui 	savent 
rester  fidèles  à leurs  principes  et 	
à 	leurs idéaux  jusqu'à 	la 	mo~ 	sans 
accepter 	
de 	compromis.
                                                            
                                                                                 Rappelons  enfin que cette  sentence 	fut 	reprise 	
par 	Leon  Battista  Alberti 	(Apo/ogi  centum, 	63 ; 	un 	étendard 	y 	affi1111e 	
fièrement  : 	victonlm parlibus delector, 	c< 	je 	suis fier de faire  partie  des 
vaincus 	
>> 	), 	mais 	aussi  par Montaigne  ( 	1, 	3 7), 	et 	par  Haonah  Arendt ( 	qui 	
la 	laissa parmi 	les 	notes 	qui 	devaient 	lui 	servir 	à 	rédiger 	le 	troisième 
livre  de 	
sa 	trilogie 	la 	vie 	de l'esprit)..
                                                                                            »
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