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vérité.

Publié le 08/12/2021

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vérité. n.f. PHILOSOPHIE : caractère d'une pensée qui rend compte de l'être. Un
jugement est dit vrai lorsqu'il énonce à propos d'une chose une proposition qui
s'accorde avec celle-ci. De même, une chose peut être considérée comme vraie (ou
authentique) dans la mesure où elle s'avère conforme avec ce que nous attendons
d'elle (« de l'or vrai »). Ainsi le vrai décrit-il une rencontre entre la réalité et la pensée.
Cette conception de la vérité comme accord présente cependant des problèmes.
Spinoza disait que le concept de chien n'aboie pas ; en d'autres termes, comment
expliquer la possibilité même de cette concordance entre un énoncé et une chose ?
Une première réponse définit les conditions d'un accord de la pensée avec ellemême. Semblable à une langue bien faite, la vérité se limiterait au respect des
conditions formelles de validité des énoncés, selon des règles de construction. Ainsi
Descartes a-t-il voulu identifier une forme indépendante de tout contenu matériel,
susceptible de fonder une mathesis universalis , ou science générale de l'ordre. La règle
d'évidence commence par isoler les « natures simples », vérités élémentaires, innées en
l'esprit, que nous pouvons saisir grâce à une intuition élémentaire. Puis la conduite
réglée de la déduction, en allant du simple au complexe, fait de toute démonstration une
intuition continue, où il n'est pas possible de se tromper si l'on a veillé à n'omettre aucun
maillon. Ainsi l'esprit peut-il se donner sa loi et produire a priori l'intelligibilité de tous les
objets auxquels il s'applique.
Le caractère formel de cette solution laisse pourtant intacte la question de la
correspondance entre l'idée vraie et la chose. Spinoza préfère substituer à la véritéaccord la notion d'une vérité qui est à elle-même son propre critère (Verum index sui ).
Il souligne que l'idée vraie présente une certaine réalité, se développant de manière
autonome, selon un « automatisme spirituel » de la pensée. Dès lors, l'idée de l'être
infini témoigne aussi de la puissance de l'activité de penser, qui produit génétiquement
les idées les unes à partir des autres, de la même manière que des causes produisent
leurs effets.
Heidegger revient sur le problème de la correspondance entre l'idée et l'objet. Son
approche de la vérité intervient dans le cadre de ce qu'il appelle l'« oubli de l'être »,
c'est-à-dire l'oubli par la métaphysique occidentale de la différence entre l'être lui-même
et l'étant. De cet oubli, l'homme ne doit pas être tenu pour coupable, car l'être en
apparaissant dans l'étant se retire ; autrement dit, l'être est ce qui donne à voir, mais
qui lui-même ne se donne pas à voir. D'où la définition de la vérité comme alèthéïa
(mot composé du a privatif et de lèthè, « oubli »), ou encore comme dévoilement,
révélation, définition qui s'oppose à celle de la vérité comme accord.

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Les corrélats
authenticité
connaissance (théorie de la)
déduction
démonstration
Descartes René
évidence
Heidegger Martin
idéalisme
idée
métaphysique
relativisme
révélation
sophistes
Spinoza (Baruch de)

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