USO (Espagne)

« 1 / 2 USO (Espagne) La situation économique et syndicale de l'Espagne actuelle (un million de chômeurs, malgré les trois millions de travailleurs émigrés, une inflation atteignant 30% en 1977) donne aux organisations syndicales, dont l'Union syndicale ouvrière (USO) une importance 1croissante aux yeux des travailleurs espagnols, même si le poids de 40 années de répression ne les incite guère encore à prendre leur carte syndicale.

Le blocage de la hausse des salaires et la liberté de licenciements pratiquement sans restrictions accordée au patronat, ainsi que toutes les autres mesures d'austérité prises par le gouvernement Suarez, donnent aux syndicats l'occasion de se structurer au niveau national sur des reven .dications d'ordre général, liées aussi à des projets politiques explicites.

2 L'origine de I'USO remonte à 1957 lorsque le régime franquiste adopte une nouvelle législation sur les conven­ tions collectives qui donne prise à un syndicalisme clan­ destin et qui incite les groupes des travailleurs à s'orga­ niser pour relancer l'action au niveau des entreprises.

C 'est en 1960 qu'est créée I'USO à l'initiative d'une nou­ velle génération de jeunes militants socialistes.

Dès son apparition, I'USO se déclare résolument anticapitaliste et fortement attachée au principe de l'autonomie syndicale.

Elle opte pourtant pour des orientations politiques comme la propriété sociale des moyens de product ion et d'échange, l'autogestion et la planification démocratique.

Le but de I'USO est de constituer un syndicat du même type que la CFDT française.

Jusqu'à la mort de Franco , en 1975, I'USO devra se contenter d'actions ponctuelles et restreintes, n'ayant pas pu acquérir l'envergure des Commissions ouvrières qui négociaient des contrats paral­ lèles avec les employeurs.

3 Depuis juillet 1976 et jusqu'au printemps 1977, I'USO pratique l'unité d'action avec les Commissions ouvrières et avec l'Union générale des Travailleurs (UGT) au sein 2 / 2. »