Databac

Uruguay (2004-2005): Triomphe électoral de la gauche

Publié le 30/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Uruguay (2004-2005): Triomphe électoral de la gauche. Ce document contient 599 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Uruguay (2004-2005): Triomphe électoral de la gauche Depuis trente-cinq ans, la coalition de gauche Frente Amplio (Front élargi) tentait d’arriver au pouvoir : en 2004, c’est devenu une réalité.

Le 31 octobre, le médecin cancérologue Tabaré Vázquez a remporté l’élection présidentielle au premier tour, avec 51,68 % des suffrages.

Le Frente Amplio a également obtenu la majorité absolue dans les deux chambres (17 des 30 sénateurs et 52 des 99 députés), ce qui devait lui permettre de gouverner sans encombre.

Le 8 mai 2005, ce triomphe a été amplifié par un excellent résultat lors des élections départementales et municipales où, pour la première fois, la gauche l'a emporté sur huit des dix-neuf départements du pays, représentant deux tiers de la population. Le triomphe de la coalition de gauche annonçait une recomposition du paysage des partis.

Tout d’abord, le Frente Amplio lui-même se trouvait reconfiguré.

En son sein, le Mouvement de libération nationale - Tupamaros, conduit par José Mujica, sénateur et ex-guérillero, s’affirmait comme le premier parti politique du pays. Les guérilleros des années 1960 sont devenus la première force de la Chambre de députés et du Sénat, au gouvernement ils ont obtenu deux ministères clés (Travail et Agriculture), et ils ont imposé les deux principaux candidats aux élections municipales et départementales de 2005 (le chimiste Ricardo Ehrlich est devenu maire de la capitale et le médecin Marcos Carambula, maire de Canelones).

Depuis qu’ils ont été amnistiés en 1985, les Tupamaros (qui avaient pratiqué la lutte armée de 1963 à 1972) ont su gagner la confiance d’un électorat qui les a propulsé dès 1989 à plusieurs postes de législateurs. Le second changement majeur du système politique est lié à la crise traversée par le Parti colorado.

Principal pilier de l’establishment en Uruguay, qui a conduit les destins du pays depuis le retour de la démocratie en 1985, il n’a obtenu que 10 % des voix (3 sénateurs et 7 députés) en octobre 2004.

Le gouvernement sortant de Jorge Batlle (leader de l’un des courants du parti) était en effet considéré comme le principal responsable de la crise catastrophique de 2002, directement lié aux fuites de capitaux frauduleuses et à la fermeture de plusieurs banques impliquées dans le blanchiment d’argent sale. Les droits de l’homme apparaissaient comme l’un des enjeux clés de la politique à venir ; le nouveau président en a ainsi fait un dossier prioritaire. Le gouvernement était confronté à deux problèmes majeurs.

D’une part, le poids de la dette extérieure (équivalant au montant du PIB) et les remboursements prévus en 2005 et en 2006.

En 2004, la croissance a été exceptionnelle (12,0 %), mais l’excédent budgétaire, quasi nul.

D’autre part, le traitement urgent de la question sociale, plus d’un tiers des Uruguayens vivant en dessous du seuil de pauvreté et 12,1 % de la population active se trouvant au chômage en décembre 2004. Sur le plan régional, le triomphe de T.

Vázquez est venu renforcer la transition que connaît l’Amérique latine après trois décennies d’hégémonie libérale.

Son arrivée au pouvoir conférait plus de poids au Mercosur (Marché commun du sud de l’Amérique) de par sa proximité politique avec les dirigeants argentin et brésilien.

Le nouveau président rejoignait ses deux grands voisins tant par la. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles