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Une moderne Olympiade Cézanne (analyse du tableau)

Publié le 15/05/2020

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« Une moderne Olympia de Cézanne (analyse du tableau) En imaginant Olympia dans une nouvelle mise en scène, libre parodie du tableau de Manet qui avait fait scandale en1865, Cézanne se déclare doublement.

Il manifeste sa filiation avec le chef de file de l'« École des Batignolles »mais, plus encore, son intention de le dépasser.

Son Olympia, qu'il qualifie de moderne, en dit suffisamment long surses ambitions artistiques.

Les différences entre les deux oeuvres apparaissent nombreuses : format, facture, sujet.Là où Manet représente '« après », Cézanne montre la courtisane en pleine action, dévoilée par une servante qui lalivre à la concupiscence d'un client.

Ce personnage, que l'on aperçoit légèrement de profil, assis devant la hautecouche où trône Olympia, a souvent été identifié au peintre lui-même en raison d'une certaine ressemblancephysique (tonsure, cheveux longs, barbe).

Le diabolique chat noir, sulfureux compagnon d'Olympia, est remplacédans le tableau de Cézanne par un ridicule pékinois portant un collier rouge. Le ton est donné.

Malgré le décor pompeux du boudoir de la courtisane, la scène présente tous les signes du ridiculebourgeois, un mélange d'emphase et de trivialité.

Ce n'est pas un hasard si, dans une version antérieure, Cézanne acampé un sosie de Courbet □ la place du client.

A la toile « réaliste », peinte en pleine pâte avec des contrastesviolents de couleurs, des oppositions marquées d'ombre et de lumière, succède cette scène grinçante, à la facturetrès esquissée, que Cézanne choisit précisément pour le représenter — avec deux paysages d'Auvers — à lapremière exposition impressionniste de 1874.

Par son refus de se soumettre â une vision strictement naturaliste, lepeintre affirme sa place singulière au sein du mouvement impressionniste.

Les critiques ne s'y trompent pas et laconclusion de l'article d'Henri Polday, paru à l'occasion de cette exposition, résume bien leur malaise devant sonenvoi : « Je voudrais savoir si ces messieurs se moquent de M.

Cézanne ou si M.

Cézanne se moque d'eux.

Toujoursest-il qu'après avoir regardé les tableaux de cet irréconciliable, on prendrait MM.

Pissarro et Claude Monet pour desréactionnaires.

» Le docteur Gachet devient le premier propriétaire de cette Olympia qui appartient à une série detableaux à thèmes érotiques, peints par Cézanne de 1867 à 1880.. »

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