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La femme étranglée de Cézanne (analyse du tableau)

Publié le 15/05/2020

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« La femme étranglée de Cézanne (analyse du tableau) Avant de découvrir la peinture révolutionnaire de Courbet et de Manet, le jeune Aixois se plie modestement auxcontraintes d'un apprentissage obscur.

Obscur dans toute l'acception du terme, par l'anonymat et la solitude qu'ilconnaît pendant les premiers mois de son séjour dans la capitale en 1861 et par le choix d'une palette sombre pourses toiles, « une peinture de mort et de deuil », comme l'a qualifiée justement Lawrence Gowing.

Ses académiesprovoquent l'hilarité de ses camarades de l'atelier Suisse qui le tiennent à l'écart des groupes et des clans.

Il doitattendre 1863, le Salon des refusés, pour découvrir en compagnie de Zola la peinture exclue des Salons.

Il s'attardenotamment devant un déjeuner sur l'herbe, traité en grand format sur un mode parodique, où les héros sont despersonnages contemporains.

La toile de Manet, tant par son thème que par sa facture, devient la sourced'inspiration de plusieurs compositions de plein air avec figures humaines que Cézanne réalise pendant ses années dejeunesse : déjeuners sur l'herbe, pastorales, tentations de saint Antoine, baigneurs.

Manet est son premier maître,mais il admire également Daumier, Delacroix, Courbet.

S'il se méfie des influences trop fortes qui finissent parparalyser un artiste et même toute une génération, il n'échappe pas cependant à l'emprise de Courbet pendant lesannées 1860-1870 : « Cézanne pouvait ne pas craindre d'être influencé par Poussin car il était certain de ne pasprendre l'extérieur de Poussin, tandis que lorsqu'il était touché par Courbet, comme les peintres de son époque, sonmétier sentait trop fortement Courbet, et l'expression de Cézanne se trouvait limitée par le métier de Courbet.

»Amoureux de la peinture noire, il retrouve un écho de cette manière chez Ribera et Zurbarân.

Ses premières toiles,très contrastées, représentent tantôt des scènes sombres et violentes — crime, viol, enlèvement, orgie — tantôtdes idylles inspirées par une conception romantique du monde.

Elles apparaissent comme un exutoire à ses rêves età ses fantasmes, l'illustration d'un monde de passions non assouvies, nourries de littérature.

Cézanne connaît parcœur Une charogne de Baudelaire.

Il se plaît à peindre à son tour le choc brutal de la confrontation entre les délicesde l'amour et l'horreur de la mort.

Travaillant au couteau dans une pâte épaisse où le geste s'imprime directement, ilmodèle ses motifs avec le plat de son instrument et plaque des pastilles de couleur pour indiquer la lumière.

Cetteécriture picturale, souple et grasse, issue de Courbet, contient déjà l'essentiel des recherches de la maturité :formes modelées par la couleur, cernes, destruction de la perspective traditionnelle.

Les oeuvres de jeunesse deCézanne, qualifiées de romantiques, se caractérisent encore par l'utilisation d'un éclairage violent.

Ferventadmirateur de Delacroix, il privilégie le clair-obscur afin de rendre l'atmosphère dramatique qui convient à ses sujets.Mais il délaisse bientôt cet artifice et, après 1870, abandonne peu à peu sa facture épaisse et violente qu'il qualifieavec humour de « couillarde ».

Il se donne progressivement les moyens de dépasser ce qui l'intéresse alors trèsexplicitement, l'orgie, le meurtre, le viol, pour réaliser ses désirs intimes en créant une oeuvre inconnue, et non plusen illustrant un sujet.. »

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