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Un homme peut-il donc être prisonnier de lui-même ?

Publié le 20/10/2021

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« Liberté vient du latin « libertas » qui signifie contrainte.

La liberté est le fait de suivre sa propre loi.

Aristote avance que « la connaissance de soi est un plaisir qui n’est pas possible sans la présence de quelqu’un d’autre qui soit notre ami ; l’homme qui se suffit à soi-même aurait besoin d’amitié pour apprendre à se connaître soi-même », ainsi un homme seul de se connait pas réellement mais est-il possible qu’il soit libre.

Spinoza affirmait de l’homme se croit libre car il est dans l’ignorance des causes qui le font agir, ainsi l’homme peut trouver sa liberté grâce à un ami qui l’aide à se connaître lui-même et donc à découvrir les causes qui le font agir.

Cependant certaines personnes affirment que l’homme n’est pas libre car il est soumis aux contraintes de la société, aux contraintes biologiques voire à ses pressions ou même à des pulsions venant de l’inconscient.

Celui qui n’est pas libre se définit souvent comme prisonnier, un homme peut-il donc être prisonnier de lui- même ? Nous verrons dans un premier temps s’il est possible d’être prisonnier de soi-même, les limites de cette perspective nous conduirons ensuite à tenter de comprendre que l’on ne peut pas être prisonnier de soi-même.

Ce n’est qu’après avoir éclaircis ces aspects que nous pourrons repenser cette question. La pensée commune dit que notre premier ennemi est nous même, en effet notre volonté à souvent été freinée par le mouvement de l’affectivité qui a pris le dessus, dans cette situation la personne peut être prisonnière d’elle-même.

Dans Les Confessions Saint Augustin réinterprète les désirs de jeunesse comme une sorte de faim spirituelle inconsciente d’elle-même.

Nous pourrions penser qu’il accuse le corps mais il montre que selon lui ce n’est pas le corps qui est mauvais mais l’usage désordonné de sa volonté.

Saint Augustin nous montre que l’individu risque de se retrouver prisonnier des conséquences de sa volonté désordonnée.

« De la volonté perverse naît la passion, de l’esclavage de la passion naît l’épaisseur de l’habitude, et de l’absence de résistance à l’épaisseur de l’habitude naît la nécessité », ainsi il souligne le pouvoir d’enfermement des mauvaises habitudes en nous montrant que l’homme se fabrique une chaîne de servitude.

Selon Saint Augustin l’homme ne peut se libérer qu’avec l’intervention de la grâce divine, la volonté et la connaissance ne pourront pas le libérer.

Saint Augustin affirme aussi que « l’âme se commande à elle-même, et elle rencontre une résistance », selon lui cette résistance est due à un manque de volonté car « la défaillance de l’exécution est en relation directe avec la défaillance de sa volonté ».

Ainsi lorsque nous voulons quelque chose, nous ne le voulons pas vraiment c’est pourquoi nous ne l’obtenons pas.

Il suffirait de vraiment vouloir quelque chose pour l’obtenir.

Il souligne que cette « volonté partagée » est une « maladie de l’âme ».Dans le Phédon Platon lui avance que le corps est mauvais, c’est un poids, un « objet ».

Il y dénigre les désirs venant du corps car ils seraient à l’origine de nos maux.

Selon lui « l’âme sera pétrie avec cette chose mauvaise, jamais nous ne possèderons en suffisance l’objet de notre désir », il présente l’âme comme contaminée le corps, elle y est prisonnière.

Il affirme aussi que par la faute de corps « nous mettons de la paresse à philosopher », le corps est un frein dans le fait de penser par soi-même.

Le corps est aussi une entrave à l’exercice de penser, « cet intrus qui nous assourdit, nous trouble et nous démonte, au point de nous rendre incapable de distinguer le vrai », en effet pour penser des notions abstraites nous devons passer par des images concrètes ce qui peut parfois nous induire en erreur.

Nous pouvons répondre à Platon avec l’approche de Merleau-Ponty, que l’homme est un corps.

Chacun possède un corps mais ne le possède pas comme il pourrait posséder une maison. Descartes affirme que l’âme n’est pas dans le corps « comme un pilote dans son navire ».

Ainsi on s’oppose au dualisme de Platon en avançant que le corps constitue une dimension élémentaire de notre être.

Aristote aussi présente le corps comme inséparable de l’âme.

Pour lui « l’âme est la forme. »

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