Turquie (1983-1984) Démocratie sous surveillance
Publié le 27/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Turquie (1983-1984) Démocratie sous surveillance. Ce document contient 602 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Turquie (1983-1984)
Démocratie sous surveillance
Après trois années de dictature, la junte militaire du général Evren a autorisé
au printemps 1983 une timide avancée vers un régime parlementaire, en annonçant
la tenue d'élections législatives pour le 6 novembre de la même année et en
permettant - certes de façon extrêmement sélective - la création de nouveaux
partis politiques pour remplacer ceux dissous après le coup d'État du 12
septembre 1980.
Assurée de maintenir sa mainmise sur les affaires du pays au
moins jusqu'en 1989, grâce à la nouvelle Constitution musclée et taillée sur
mesure pour perpétuer son autorité (adoptée par referendum le 7 novembre 1982),
la junte a toutefois très fortement restreint les possibilités de constitution
de "nouveaux" partis: usant et abusant de son droit de veto sur les fondateurs
de nouvelles formations, elle a écarté des élections législatives toutes les
formations politiques traditionnelles de droite ou de gauche.
N'ont donc pu se
présenter aux élections que les trois partis ayant reçu l'aval du pouvoir, dont
le représentant officieux des militaires, le Parti de la démocratie nationaliste
(PDN).
Avec un vote obligatoire, sous peine d'amende, la formation conservatrice de M.
Turgut Ozal, le Parti de la mère patrie (PMP), est sortie victorieuse des
élections avec 45% des voix.
(M.
Ozal avait été Vice-Premier ministre chargé de
l'économie de septembre 1980 à juillet 1982.) Le grand perdant en a été le PDN
(25% des voix), malgré l'intervention ouverte du général Evren en sa faveur à la
veille des élections.
Devant l'absence d'une alternative plausible au régime
militaire, l'électorat turc a choisi les plus "civils" des candidats.
Émanation
de la bourgeoisie industrielle et financière, le PMP regroupait en effet en son
sein des différents courants de la droite et même une partie du centre gauche.
Un libéralisme sans démocratie
Nommé Premier ministre, M.
Ozal a formé en décembre 1983 son cabinet sur la base
d'un programme alliant libéralisme économique et conservatisme politique.
Acceptant les principes préconisés par le Fonds monétaire international, les
propositions économiques du gouvernement Ozal s'inscrivaient dans la droite
ligne du programme économique du 24 janvier 1980, dont l'objectif était
d'instaurer une économie de marché moins dépendante de l'État et plus ouverte
vers l'exportation.
Le nouveau programme de M.
Ozal s'articulait autour de trois
axes: 1) la restructuration du commerce extérieur et l'assouplissement du
contrôle des changes ; 2) la libéralisation des taux d'intérêt ; 3) l'allégement
des charges fiscales qui ont toujours pesé en Turquie essentiellement sur les
salariés, et la réforme administrative pour réduire les lourdeurs
bureaucratiques.
L'augmentation substantielle des prix étant le passage obligé
de ce type de politique.
Les résultats économiques de 1983 n'ont pourtant guère été encourageants.
Le
taux d'inflation a frôlé 40% en 1983 et le PNB n'a progressé en volume que de
3,0% (contre 4,6% en 1982) ; la récession dans l'agriculture (-0,7%) a joué un
rôle décisif dans ce ralentissement.
Les résultats à l'exportation, axe central.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Zambie (1983-1984)
- Thaïlande (1982-1983): Retour à la démocratie?
- Taïwan (1983-1984)
- Somalie (1983-1984)
- Portugal (1983-1984)