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Tunisie (2001-2002) Une réforme constitutionnelle sur mesure pour Ben Ali

Publié le 27/09/2020

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« Tunisie (2001-2002) Une réforme constitutionnelle sur mesure pour Ben Ali La Tunisie a inauguré, le 26 mai 2002, une nouvelle étape de son histoire politique récente en approuvant par référendum une prochaine réforme de la Constitution, qui accentue jusqu'à la caricature le caractère présidentialiste du régime.

Ce véritable «coup d'État constitutionnel», pour reprendre l'expression de l'opposition, a été officiellement entériné par 99,52 % des votants, ces derniers ayant atteint le taux record de 95,5 % des inscrits.

Grâce à cette nouvelle loi fondamentale autorisant un nombre illimité de mandats présidentiels et repoussant l'âge de l'éligibilité du chef de l'État de 70 à 75 ans, le président Zine el-Abidine Ben Ali pourrait se représenter en 2004 et en 2009 et s'assurer ainsi - en principe - encore douze ans de règne sans partage. Il a également tenu à ce que figure dans cette réforme un article proclamant l'immunité pénale du chef de l'État, y compris au terme de ses mandats, pour tout acte commis pendant la durée de sa présidence, ce qui a provoqué l'indignation d'une société civile que la répression n'est pas parvenue à réduire au silence. Bien que ce plébiscite relève d'un temps qu'on croyait révolu, il n'a pas suscité la moindre critique de la part des partenaires occidentaux de la Tunisie, qui se sont cantonnés dans un silence assourdissant au lendemain du 26 mai.

Il est vrai que le président tunisien demeure un allié sûr dans la lutte contre le terrorisme islamiste, devenu depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis une priorité faisant plus que jamais passer à l'arrière-plan la défense du pluralisme et des droits humains. Ce triomphe de Z.

Ben Ali risquait pourtant de se révéler à terme une «victoire à la Pyrrhus».

La relative prospérité économique, sur laquelle reposent les fragiles équilibres sociaux du pays et la légitimité d'un régime qui a su améliorer le niveau de vie des citoyens, donnait des signes d'épuisement.

Les effets cumulés d'une sécheresse prolongée et du ralentissement de l'activité mondiale, accentué après le «11 septembre», ont des répercussions visibles sur une économie très ouverte sur l'extérieur.

De surcroît, l'attentat perpétré le 11 avril 2002 contre la synagogue de Djerba et qui a coûté la vie à 20 personnes, dont 17 touristes, a compromis la saison touristique alors que le tourisme constitue une activité vitale pesant à hauteur de 7 % dans le PIB.

La croissance, qui avait déjà donné des signes de ralentissement en 2001, aura atteint 5 % en 2002, pour des prévisions initiales de 4,9 %.

Un tel taux ne permet pas de satisfaire une demande additionnelle d'emplois qui reste importante avec près de 80 000 nouveaux arrivants annuels sur le marché du travail.

Les effets de la corruption au sommet, qui a pris de l'ampleur au cours des années précédentes, ont en outre mis à mal un secteur bancaire «plombé» par les créances irrécouvrables, commençant à décourager les investisseurs étrangers sur lesquels la Tunisie compte beaucoup pour dynamiser son économie.

Enfin, le démantèlement de l'Accord multifibres relatif au commerce international des produits textiles risque de fermer partiellement le marché européen aux textiles tunisiens, première exportation du pays, tandis que l'accord de libre-échange signé en 1995 avec l'Union européenne (UE) place les agriculteurs et les industriels tunisiens en concurrence directe avec l'une des économies les plus. »

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