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Traité De la vertu moraleChapitre VPlutarqueQuant à la justesse (phronésis),

Publié le 23/05/2020

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« Traité De la vertu morale Plutarque Chapitre V Quant à la justesse (phronésis), descendant parmi les réalités pleines d'errements et de trouble, force lui est souvent de se mêler aux aléas et d'employer le délibératif dans les incertitudes, et, se rendant accessible au délibératif, d'agir une bonne fois par le pratique (praktikon), sans rejeter la présence de l'irrationnel (alogon), mais en le faisant même intervenir dans les décisions (krisis).

Car celles-ci ont besoin d'un élan (hormè). Or c'est l'équilibre moral (êthos) qui, sous l'action de l'affectif (pathos), détermine l'élan, élan ayant besoin de raison limitatrice pour se développer avec mesure, sans aller au delà ni demeurer en deçà de l'occasion.

Car l'affectif et l'irrationnel ont des mouvements dont les uns sont trop violents et trop aigus, les autres plus mous et plus paresseux qu'il ne faut.

D'où provient que de tous nos actes successifs il y a des réussites dans la singularité et des échecs dans la multiplicité.

Car toucher le but est chose une et simple, mais on le manque variablement, soit en dépassant, soit en n'atteignant pas même la mesure.

Voici donc la fonction naturelle de la raison pratique : abolir les fausses mesures de l'affectif, et les dissonances.

En effet, là où l'élan, par faiblesse ou nonchalance, ou crainte ou hésitation, renonce au bien et demeure en deçà, là surgit, réveillante et rallumante, la raison pratique.

Mais où en revanche l'élan se précipite en masse et en désordre, elle abolit et bloque l'impétuosité.

Limitant ainsi le mouvement affectif, la raison pratique instaure les vertus morales (éthiques) dans les domaines irrationnels, vertus qui sont des centralités par rapport au manque (elleipsis) et à l'excès (hyperbolè).

Il ne faut pas dire cependant que toute vertu est le produit d'une centralité. Mais la sagesse et justesse qui n'a pas besoin de l'irrationnel et qui prend consistance dans le domaine spirituel du pur et de l'inaffecté, cette sagesse-là détient sa propre perfection, sommet de la raison, et faculté, par quoi s'engendre le plus divin de la connaissance, et ce qui fait sa plus grande béatitude.

Quant à cette autre justesse, dont notre corps nous fait une nécessité, celle qui a besoin, pour le pratique, du service de l'affectif comme d'un instrument, cette justesse-là, n'étant ni destruction de l'irrationnel de l'âme, ni abolition, mais ordonnance et arrangement, se trouve être, sous le rapport de la faculté et de la qualité, un sommet, mais, sous celui du plus ou du moins (de la quantité), la voilà une centralité, abolissant l'au-delà et l'en-deçà.. »

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