TP 2: en 10 phrases maximum: comparez la position d'Epicure avec celle de Calliclès

« Leçon 1 chapitre 3: La connaissance rationnelle au service du bonheur: Epicure A IMPRIMER ET COLLER DANS LE CAHIER TP 2: en 10 phrases maximum: comparez la position d'Epicure avec celle de Calliclès: Calliclès pense-t-il qu'il faut sélectionner entre les désirs pour être heureux ou qu'il faut les multiplier pour être heureux ? Pourquoi quel est son argument ? Opposez lui l'argument d'Epicure.

Lequel a raison selon vous ? 1.

PRESENTATION DE LA THESE D EPICURE: La philosophie nous rend heureux car elle est une "médecine de l'âme" = elle guérit l'âme de ses maux. Ce que nous apprend Epicure: c'est que l'on ne peut pas être heureux sans la raison et la connaissance vraie des choses que la raison rend possible.

THESE D EPICURE: une raison bien conduite permet de former des jugements vrais sur les choses et ces jugements vrais, nous dit Epicure, vont nous procurer le bonheur.

Le bonheur pour Epicure, c'est l'absence de troubles de l'âme= c'est la sérénité ce qu'il appelle l'ataraxie (= l'absence de troubles).

Et la philosophie est présentée par Epicure comme une "médecine de l'âme"= ce qui signifie que la connaissance rationnelle de la nature guérit l'âme de ses troubles et la ramène à son état de sérénité perdue= à son ataraxie= à son bonheur. THESE D EPICURE L'ignorance trouble l'âme, la connaissance de la vérité la ramène à la sérénité.

C'est la vérité qui apaise l'âme non l'illusion (et cela pour une raison simple: toute illusion entraîne à terme la désillusion donc la tristesse et l'angoisse).

Et cette tranquillité de l'âme, Epicure l'appelle ataraxie c'est-à-dire "absence de troubles" et le bonheur pour Epicure consiste dans cette absence de troubles.

C'est donc le discours philosophique = le discours fait de raisonnements qui procure le bonheur. Les opinions fausses agitent l'âme de craintes tandis que la connaissance vraie nous libère de ces craintes qui agitent notre âme et nous rend ainsi heureux.

Le discours rationnel apaise l'âme non à coups d'illusions (en lui racontant des histoires ou ce qu'elle veut entendre) mais en lui procurant la connaissance vraie des phénomènes: "Vaine est la parole d'un philosophe qui ne guérit aucune souffrance de l'homme.

Car de même qu'il n'y a aucun profit dans la médecine si elle ne chasse pas les maladies du corps, de même il n'y a aucun profit dans la philosophie si elle ne chasse pas les souffrances de l'esprit".

Le point capital pour Epicure est de mettre la connaissance rationnelle des phénomènes naturels au service du bonheur: en ce sens l'épicurisme est un eudémonisme = la finalité du savoir n'est pas le savoir (= l'érudition) mais le 1 bonheur: nul besoin de savoir pour savoir ou de chercher à tout savoir, l'utilité du savoir doit être mesurée en proportion du bonheur qu'il est capable de nous procurer.

Le savoir rationnel doit servir à nous rendre heureux, la tâche de la philosophie est de nous conduire au bonheur.

La thèse fondamentale d'Epicure est ainsi que la connaissance de la nature sert la tranquillité de l'âme: "Si nous n'étions pas troublés par la crainte des phénomènes célestes et de la mort, inquiets à la pensée que cette dernière pourrait intéresser notre être, et ignorants des limites assignées aux douleurs et aux désirs, nous n'aurions pas besoin d'étudier la nature" (Epicure Maximes capitales, maxime 11). 3 choses nous troublent: 1.

"crainte des phénomènes célestes".

2 crainte de la mort.

3.

L'ignorance de la nature des désirs.

La raison va offrir à l'homme un "quadruple remède" à ces 3 souffrances.

Quadruple remède= c'est ce qu'Epicure appelle le Tetrapharmakos (à retenir par coeur). 2.

Le Tetrapharmakos d'Epicure: le "quadruple remède".

Remède à quoi? aux angoisses humaines = les troubles de l'âme: l'idée principale est que la raison peut guérir les douleurs qui résultent de nos opinions fausses qui ont pour conséquence l'agitation de notre âme (= la crainte, l'angoisse).

A quoi remédie le quadruple remède? 1.

Epicure va montrer que la connaissance rationnelle nous permet d'affirmer qu'il n'y a rien à craindre des dieux: ils sont parfaits et bienheureux, les affaires humaines ne les concernent pas, ils n'interviennent pas dans le cours naturel des choses, c'est pourquoi les phénomènes naturels ne doivent être expliqués que par des explications physiques, lesquelles servent ainsi à mieux connaître la nature et à lutter pour cette raison contre les superstitions qui alimentent les craintes des hommes.

2.

La crainte de la mort or Epicure va démontrer qu'il n'y a rien à craindre de la mort.

3.

La crainte de la douleur or Epicure va démontrer que la douleur peut être évitée.

4.

Pour ces trois raisons: l'homme peut accéder au bonheur c'est-à-dire se libérer des craintes qui agitent son âme et qui sont toutes fondées sur des opinions fausses sur la vraie nature des choses.

DEMONTRONS-LE AVEC EPICURE. 4.

Premier remède que nous procure la philosophie (= l'étude rationnelle de la nature): Il n'y a rien à craindre des dieux.

Si la connaissance de la nature ne servait pas à nous délivrer de nos craintes infondées pour atteindre la sérénité 2 de l'âme, donc le bonheur, rien ne justifierait que l'on cherche à connaître la nature.

EN EFFET ARGUMENT D EPICURE SUR LA CONNAISSANCE DE LA NATURE COMME VOIE D ACCES AU BONHEUR: la connaissance scientifique de la nature révèle les causes cachées des phénomènes visibles, ce qui n'apparaît pas à nos sens et dont les effets (tonnerre, tremblement de terre, maladie) terrorisent les hommes: elle nous détourne ainsi des peurs infondées et superstitieuses (colère des dieux) en nous montrant les vraies causes des phénomènes.

La connaissance rationnelle de la nature contribue ainsi à la paix de l'âme.

La science physique est donc au service de la quête du bonheur: "Je crois qu'il faut s'y prendre comme faisaient Epicure et Lucrèce, et ne chercher dans la physique qu'un remède aux folles croyances, lesquelles n'ont de puissance que tant que nous ignorons les vraies causes" (Alain, Vigiles de l'esprit, p.

144). 5.

Deuxième remède: il n'y a rien à craindre de la mort.

L'épicurisme est un eudémonisme et un matérialisme: un eudémonisme fondé sur une physique matérialiste: l'âme et le corps sont composés d'atomes matériels dont l'assemblage se désagrège au moment de la mort.

La crainte de la mort est surmontée nous dit Epicure, à partir du moment où l'on comprend ce qu'implique la nature atomique des hommes.

En effet, "tout bien et tout mal résident dans la sensation".

Bien et mal ici doivent être compris au sens de ce qui nous fait du bien ou du mal .

La mort bien pensée n'est "rien pour nous", pourquoi? ARGUMENT D EPICURE: LA PHILOSOPHIE NOUS LIBERE DE LA PEUR DE LA MORT: "tout bien et tout mal sont contenus dans la sensation"= c'est par l'intermédiaire de la sensation que quelque chose peut nous faire du bien ou du mal autrement dit produire un état subjectif agréable ou désagréable.

Cet état subjectif est donc soit sensation agréable de bien-être, de joie, ou désagréable de mal-être, tristesse, il à chaque fois provoquée par la relation à un objet.

L'expérience de certains objets va nous procurer une sensation agréable l'expérience qui nous fait du bien d'autres objets va procurer une sensation désagréable dont nous souffrons.

Si la mort est source de souffrance c'est que sa rencontre devrait nous faire souffrir, sauf que c'est par l'intermédiaire de la sensation que nous jouissons ou souffrons.

Or la mort est dispersion des atomes qui nous composent, elle est donc "privation de sensation".

Au moment de mourir l'homme disparaît: il n'est donc plus là pour subir quoi que ce soit: il ne peut donc subir la mort: la mort ne lui arrive jamais. La mort est donc un objet faussement redoutable: dans la mesure où notre sensation cesse au moment de mourir nous ne rencontrons jamais cet objet, il 3 ne peut donc provoquer notre crainte de le rencontrer un jour, ni de le subir.

Tant que nous sommes là il n'est pas là et il sera là quand nous ne serons plus là.

Il n'y a donc nulle raison de se représenter la mort comme un objet terrifiant qui va nous faire souffrir.

Nous n'avons donc aucune raison de craindre la mort, car nous ne la rencontrerons jamais, elle ne nous concerne pas.

La mort n'est pas un objet mais un néant, elle n'est pas quelque chose (un objet désagréable rencontré par l'être humain) mais rien (la cessation de notre existence).

La mort n'est ni un bien ni un mal, il n'y a donc aucune raison de la craindre.

Dès lors: "Il n'y a rien de terrifiant dans le fait de vivre pour qui a réellement saisi qu'il n'y a rien de terrifiant dans le fait de ne pas vivre". On vient de le démontrer à l'aide des arguments d'Epicure: la connaissance physique de la nature (que tout est matière y compris l'âme) permet d'apaiser nos craintes et d'accéder au souverain bien.

C'est donc la raison qui nous mène au bonheur tandis que l'ignorance nous impose les.... »