Théophile GAUTIER: Le Roman de la momie (Résumé & Analyse)

« Théophile Gautier ( 1811 -1872).

qui était à la fois friand de voyages et d'exotisme, a effectué quatre voyages : enEspagne (1840), en Italie (1852).

en Orient (1854) et en Russie (1866).

Il évoqua l'Egypte des pharaons avec LeRoman de la momie (1858). En Egypte, deux archéologues trouvent la momie d'une jeune femme et, sur un rouleau, le récit de son existence.

Cerécit sentimental constitue à proprement parler Le Roman de la momie. Contexte Cette oeuvre romantique mêle la précision historique et le légendaire.

L'intrigue est un prétexte à la description de lavie en Egypte dans les temps bibliques. Principaux personnages - Tahoser, orpheline d'un grand prêtre, héroïne de l'histoire ;- Poeri, l'Hébreu dont Tahoser tombe amoureuse ;- le pharaon. Résumé Une expédition archéologique découvre un tombeau intact dans la Vallée des Rois.

A leur grande surprise, letombeau pharaonique contient la momie d'une magnifique jeune fille soigneusement embaumée.

Ils trouvent unpapyrus racontant son histoire.La jeune fille est Tahoser.

Fille d'un grand prêtre, elle vit dans un somptueux palais.

Mais elle s'éprend d'un belinconnu qui ne la remarque même pas.

Elle quitte en cachette son palais et réussit à se faire engager commeservante dans la maison de Poeri, l'être aimé.

Celui-ci, un Hébreu marié à une femme juive, vit dans le misérablequartier où le pharaon les contraint à rester.

Tahoser est pourtant prête à renoncer à tout pour accompagner Poeriet son peuple à travers le désert, vers la terre promise.

Mais le pharaon, amoureux de Tahoser, la fait rechercher etl'enlève.

Il lui offre de devenir sa reine.

Elle lui répond alors qu'elle ne cèdera que lorsqu'il aura laissé partir le peuplehébreu.

Mais, dans un sursaut d'orgueil, il se lance quand même à leur poursuite et disparaît dans la mer Rouge.Tahoser règne donc encore quelque temps sur l'Egypte mais meurt très jeune.

Elle est enterrée dans l'hypogéedestiné à son mari. A des siècles d'ici Deux archéologues recherchent un tombeau égyptien intact.

Ils en trouvent un miraculeusement, mais c'est lamomie d'une jeune femme, et non d'un roi, qui y fut inhumée, avec le papyrus contant son existence.

Tahoser, c'estle nom de la jeune princesse, s'est éprise de Poëri, qu'elle a aperçu au Triomphe du Pharaon qui, lui, n'a d'yeux quepour elle.

Mais Poëri reste insensible à ses charmes.

Elle devient sa servante afin de le séduire.

En vain.

Or, chaquesoir, Poëri disparaît ; Tahoser le suit : il va retrouver sa femme Ra'hel.

Parce qu'ils sont Juifs, ils doivent sedissimuler dans des quartiers misérables.

Tahoser, défaillante, est secourue par Ra'hel, qui découvre avec Poëril'amour qui la meut.

Ra'hel propose de partager le rôle d'épouse, mais il leur faut quitter l'Egypte pour être libres.Tahoser accepte, mais est enlevée par le Pharaon, qui la recherche.

Quoique son âme appartienne à Poëri, Tahoserse résout à s'unir au Pharaon, lorsque Moshé (Moïse) défie celui-ci et accable l'Egypte des sept fléaux.

Les Juifss'enfuient, le Pharaon les poursuit mais est englouti dans la mer Rouge.

Tahoser régna quelques années puis meurtet est enterrée dans le tombeau préparé pour le Pharaon. Exotisme et fantaisie Le livre est dédié à Ernest Feydeau, égypto- J logue, qui fournit à Gautier les éléments du décor de son roman.

Il s'y emploie à la reconstitution mi-scrupuleuse, mi-fantaisiste d'une Egypte ancienne, telle qu'un esprit romantique seplaisait à l'imaginer.

L'intrigue ténue reste un prétexte à peine sérieux pour dresser un théâtre qui inspira sans douteles péplums hollywoodiens.

Les descriptions des décors et des personnages associent curieusement l'exactitude dudétail et l'incongruité d'un regard archéologique moderne.

Les tableaux se succèdent sans soucis de vraisemblance.Ce n'est pas sans humour que Gautier montre qu'il pense à tout.

Si Tahoser traverse sans encombre le Nil à la nage,un petit mot rappelle le danger que représentaient les crocodiles, car il y en avait.

Le Roman de la momie fut une source d'inspiration pour Salammbô de Flaubert (1862) et pour l'Eve future de Villiers de l'Isle-Adam (1886), entre autres.. »