Théo VAN RYSSELBERGHE:MME VAN DE VELDE ET SES ENFANTS.

« Théo V AN RYSSELBERGHE MME VAN DE VELDE ET SES ENFANTS Au tournant du siècle, Théo Van Rysselberghe cherche à renouveler son inspiration.

En retrouvant le goût pour les grands portraits ty­ piquement flamands, il délaisse progressivement la stricte ligne «néo­ impressionniste ~.

Installé depuis quelques années à Paris, Van Rysselberghe déborde d'activité.

Il est dé[à très occupé par la préparation de sa grande tpile Une lecture, dans laquelle il représente Emile Verhaeren entouré de ses amis artistes.

Au même moment, un architecte lui demande de réaliser d'i mmenses panneaux décoratifs pour l'hôtel particulier d'un industriel bruxe~ lois.

Alors que ses toiles sont déjà exposées partout en Europe, son ami Van de Velde organise une exposition itinérante consacrée au néo-impressionnisme.

En août 1903, Van Rysselberghe lui rend visite dans sa maison de Weimar, où il peint ce portrait.

LE MOD ÈLE Maria Van Velde est la femme d'Henry Van de Velde, peintre, architecte , décorateur el théoricien de l'cArt nouveau ».

C'est grâce à Van Rysselberghe que celle jeune femme à moitié française rencontra son futur mari.

Pia· nisle surdouée, elle faisait partie d'un quintette célèbre.

Au l endemain d'un voyage en Angle­ terre , elle mil Van de Velde en contact avec l'école de designers c English Arts and Craks Mouvement», ce qui eut une grande impor· tance dans la future carrière de son mari.

«Morio , dira ce dernier, était aussi ovide que moi d'une vie où la forme saine et pure des L'ann ée où il ~i gnit ce table au , Théo Van Rysselberghe s'attaqua it au s si à sa grand e œuvre : Une lecture .

Théo VAN RYSSELBERGHE 1862-1926 .Mme Van de Velde et ses enfants • Huile sur toile 105,5 cm x 125,5 cm • Signé en bas, à droite, par monogramme « 19TVR03 • • Peint en 1903 • Localisation : Genève, musée du Petit-Palais objets dont nous nous environnions serait aussi véridique que les êtres que nous nous cho isissions comme omis.

» De fait, les Van de Velde étaient de véritables esthètes.

La maison de Weimar avait été entièrement cons truite par l'artiste avec un luxe de détails incroyable.

Leur manière de vivre allait de pair.

Les plots, par exemple, étaient composés en fonction de l'harmonie des couleurs entre les aliments et la vaisselle ! Van de Velde allait jusqu'à dessiner les robes de sa femme pour qu'elles s'intègrent parfaitement au mobilier ! LE TABLEAU Comme c'est souvent le cas dans les portraits de groupe de Van Rysselberghe , chaque élé­ ment occupe un espace bien à lui.

Les person· nages ne com muniquent pas les uns avec les autres.

La magnifique nature morle à l'arrière­ plan forme presque un autre tableau .

Le décor mural, le mobilier, mais aussi la robe ample de Maria ont été peints en divisant subtilement la touche, de manière presque pointill iste.

Mais on sent déjà que chez Von Rysselberghe le procédé commence à se diluer et à prendre une place secondaire au profit d'une représen­ tation plus c classique» du sujet.

LA COTE Un Paysage du Midi a été vendu 169 300 FF (30 000 dollars) en 1991.

On trouve des huiles sur papier autour de 38000 FF (6 900 dollars).

Mais, en raison de son caractère historique et culturel, cette toile vaudrait certainement beaucoup plus.. »