Théo Van RYSSELBERGHE:MADAME MAURICE DENIS AU KAKEMONO.

« Théo Van RYSSELBERGHE MADAME MAURICE DENIS AU KAKEMONO «Une fleur épanouie», voilà comment Suzanne Barazotti, biographe de Maurice Denis, définit Marthe, la femme du grand peintre.

Théo Van Rysselberghe nous livre de cette mère de sept enfants un portrait fidèle et réaliste.

F~ancs-tireurs de leur art, attirés l'un par l'Ecole de Pont-Aven, l'outre par le mouve­ ment néo-impressionniste, Maurice Denis et Théo Von Rysselberghe exposèrent dans les mêmes galeries, chez Druet et Bernheim notamment.

Et, quand, un on après la mort de Von Rysselberghe, en 1927, la galerie George Roux organisa une grande rétrospec­ tive en son honneur , c'est Denis qui écrivit la préface du catalogue dé l'exposition.

L 'ŒUVRE Rysselberghe s'est assez rapidement détaché de la technique divisionniste.

Se tournant vers une manière plus classique de peindre, il étu­ die Ingres, Vermeer et, surtout, Rembrandt et Raphaël.

« Il travaillait à l' ancienne mode, écrit Maurice Denis, en vue de mieux connaître son sujet, d'en faire le tour, de le posséder plastiquement à fond .» C'était, selon ses termes, son« orientation nouvelle », dont ce tableau est une illustration vivante.

LE SUJET Même s'il réalisa de nombreux paysages lors des voyages qu'il fit à travers le monde, Rys- , selberghe aimait par dessus tout les portraits.

Il peindra à deux reprises Madame Maurice Denis.

«Il cherchait aussi le gra nd caractère , écrit Maurice Denis.

Ce qui se passe derrière un visage le préoccupait plus qu 'il n 'o s ait le dire .

Cor Théo n'a peint autant de portraits que parce qu 'il Y.

était attiré par une curiosité d ' un outre ordre , par la recherche de l' huma in .» LA COTE Longtemps tenues à l'écart du marché de l'art, les œuvres de Théo Van Rysselberghe sont aujourd'hui très recherchées.

Une Sieste du modèle datant de 1920 a été vendue 472000FF (85000dollars) à New York en 1993.

Théo VAN RYSSELBERGHE 1862-1926 • Portrait de madame Maurice Denis au kakemono • Huile sur toile 81 cm x 65 cm • Signé et daté au centre gauche du monogramme VR 08 • Localisation : collection privée • Exposition: musée d'Uzès, 1993 LE MODÈLE Marthe Denis, née en 1871, fut l'objet d'une véritable vénération de la port de son mari, Maurice Denis.

« Elle est plus belle que toutes les imoges , que toutes les représentations , que tous les reflets subjectifs! écrivait-il.

Elle est en dehors de moi et ce n'est pas moi qui la crée.

» Nue, en Vierge, avec leurs sept enfants ...

le cofondateur du mouvement nabis nous o laissé d'elle n'innombrables portraits.

Elle fut la grande source d'ins piration de sa vie et fut aussi peinte par Renoir et sculptée par Maillol.

Pho tog raphi e de la belle madam e Deni s.

Son ma ri, Te pe intr e Maur ice Denis , lui voua toute sa vie une - compréhen sibl e- passio n.. »