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Thème III : Les mutations de la société française (1848-1914) CHAPITRE 1 : L’industrialisation et les transformations sociales en France

Publié le 30/06/2025

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« Thème III : Les mutations de la société française (1848-1914) CHAPITRE 1 : L’industrialisation et les transformations sociales en France Problématique : Comment la France s’est elle modernisée et quelles sont les conséquences sur la composition de la société ? I/L’industrialisation et le progrès technique La Révolution industrielle débute à la fin du 18ème siècle en Angleterre puis à partir de 1830 en France qui s’inspire des prouesses techniques réalisées par son voisin, première puissance économique à cette époque.

Le Royaume-Uni est en effet le pays le plus avancée scientifiquement, grâce à l’invention de la machine à vapeur par James Watt qui révolutionne toute la société du fait de l’utilisation d’une nouvelle ressource, le charbon, qui permet d’alimenter les machines des usines qui remplacent progressivement la force de travail animale et humaine.

L’État français joue un rôle central dans le développement de l’industrialisation.

Durant cette période clé, le pays fait face à une émergence de la bourgeoisie et du sentiment de conscience ouvrière en parallèle. A/L’usine : symbole de l’industrie à grande échelle L’industrialisation est permise par l’apparition de nouveaux outils L’usine est un nouvel espace de travail qui repense totalement son organisation, c’est un lieu d’innovation technique et social.

Les ouvriers, anciens artisans, n’exercent plus chez eux, dans leurs ateliers/entrepôts, mais sont désormais rassemblés à l’usine (exemple : Le Creusot, en Bourgogne est une ville industrialisée en raison de sa proximité avec des gisements de charbon).

La Révolution industrielle marque la fin de l’artisanat. industrialisation : passage d’une économie agricole et artisanale à une économie reposant sur : - une production industrielle de transformation de matières premières en produits finis/manufacturés - une utilisation de machines (innovations techniques) - une concentration des ouvriers dans les usines robotisation : processus d’avancée technologique au cours duquel les machines remplacent le travail produit par les Hommes. mécanisation : processus de remplacement progressif des tâches manuelles par la force répétitive des machines. division du travail : décomposition du processus de production en étapes et spécialisation des tâches en fonction des qualités des ouvriers.

Ce principe a été introduit par Henry Ford (un ingénieur/industriel américain, fondateur de la marque de voiture Ford) auquel il a donné son nom : le fordisme (ou le taylorisme) qui permet de produire des produits manufacturés à la chaîne, en masse et à bas coût. usine : espace de travail où est concentré un grand nombre d’ouvriers.

Leur travail est rationalisé : ils sont accompagnés de machines, répartis dans leurs tâches et soumis à la discipline du patron. usine : entrepôt généralement situé à proximité de gisements de charbon/mines dans lequel on retrouve des machines.

Ce lieu d’innovation accueille des hommes ainsi que des femmes voir même des enfants afin qu’ils travaillent à la chaîne, à la force de leur bras ou en réalisant une tâche manuelle, dans le but de transformer de la matière première en produits finis. Les usines dont les machines fonctionnent pour la plupart au charbon, se développent surtout au Nord et à l’Est du pays, au alentour des ressources (matières premières : charbon, fer…) et par conséquent, proche des foyers miniers. Les deux domaines les plus industrialisés sont le textile et la sidérurgie. Un nouveau mode de rémunération voit le jour : les travailleurs ne sont plus payés à la tâche mais à l’heure.

C’est le salariat. Il y a une division genrée du travail. Les femmes, peu diplômées/formées, occupent donc des postes/métiers qui requiert peu ou pas de qualification.

Généralement, elles travaillent dans le secteur de l’industrie textile (couture).

Les femmes font des tâches répétitives, peu valorisées et moins bien rémunérées. À l’inverse, les métiers des hommes ne sont pas manuels mais techniques et très physiques voir même parfois dangereux (exemple : travail de métallurgie/fonderie au contact de température extrême ou dans les mines).

En effet, les conditions de travaille sont rudes (jusqu’aux Accords de Matignon de juin 1936) et ces derniers sont exposés à de nombreux risques. Les enfants, petits et minutieux travaillent également dans les usines et plus particulièrement à la mine.

Les lois Ferry, rendant l’enseignement obligatoire et gratuit pour tous, permettent de restreindre ce travail des enfants malgré le fait qu’il existe toujours. Certains émettent des critiques quant à la mécanisation car dorénavant ce sont les machines, surnommées les « tueuses de bras », qui dominent les hommes. B/Du « siècle du progrès » à la « Belle époque » Les frères Émile et Isaac Pereire, sont de grands investisseurs bourgeois sous le Second Empire. Les innovations sur le plan technique se multiplie très largement. Tout le progrès est au service de la guerre.

La société du 19ème siècle fait l’éloge de la science et de l’industrie censées apporter le bonheur au monde en améliorant le quotidien de l’Homme (exemple : les noms des différentes inventions sont renommées de manière prestigieuse : « la fée éléctrique » pour l’électricité).

Le « positivisme » apparait et est la « religion du progrès » selon Auguste Comte.

Aussi, se développe tout un art/une fascination autour de l’exploration du monde à l’instar du roman de Jules Verne : Le Tour du Monde en 80 jours. Au travers des expositions universelles, émerge une volonté de montrer le prestige/la gloire/la puissance culturelle/industrielle du pays et ainsi d’accroitre son rayonnement mondial.

(exemple : la Tour Eiffel a été construite et inauguré spécialement pour cet événement mondial auquel a participé 32 millions de personnes. D/…et ses revers Les ouvriers, en colère, s’engagent dans de plus en plus de grève et en abusent parfois même.

Leur objectif, en rentrant dans un rapport de force, est de négocier leurs conditions de travail ainsi que leur salaire.

Toutefois, ceux-ci se heurtent à une violente répression. Les réformes politiques ne parviennent pas à apaiser les tensions.

En 1870, au Creusot, une grève générale de grande ampleur a lieu.

Le chaos règne à tel point que des patrons sont assassinés. Cette violence est illustrée par le roman de Louis Chevalier Classes laborieuses et dangereuses. En revanche, malgré ces mobilisations, beaucoup de grèves (1/3) sont des échecs. Depuis 1889, le 1er mai est devenu la fête du travail, mais dans les petites cités textiles, les ouvriers vivent encore dans la précarité, marquée par la crise économique et le chômage. C’est alors que le 1er mai 1891, à Fourmies, dans le Nord de la France, une fusillade éclate lors d’une manifestation pacifique pour de meilleures conditions de travail.

Ce jour-là, l’armée tire sur la foule : 9 personnes sont tuées.

Cet événement choque profondément le pays et marque durablement le mouvement ouvrier.

Des penseurs comme Paul Lafargue, auteur du Droit à la paresse, soutiennent alors les luttes sociales. I/La question sociale : une préoccupation sincère ? A/Les usines de l’industrialisation B/Le Creusot : ville industrielle au service des ouvriers Les artistes mettent en avant les conditions des pauvres (exemple : Gustave Caillebotte Raboteurs de parquet, 1875 ou encore Des glaneuses, 1857 de JeanFrançois Millet).

Le prolétariat est montré par les intellectuels car cette classe sociale ne prend pas beaucoup la parole. Certains patrons sont touchés par les conditions de vie des prolétaires et interviennent. La famille Scheinder a fondé le Creusot et y a rassemblé tous les ouvriers et usines. Ils sont même devenus les dirigeants de la ville. Les ouvriers sont logés dans par leur patron : la famille Schneider.

Au départ dans les années 1845, ils résident dans de grands bâtiments (des casernes) dans lesquels on retrouve beaucoup de logements identiques.

Puis, 20 ans plus tard, on constate une amélioration : désormais les salariés de cet empire familial habitent des logements pavillonnaires mieux équipés. Un des avantages, est que les ouvriers vivent directement sur leur lieu de travail, ce qui réduit fortement le coût du logement (loyer à moindre prix) et supprime les trajets.

Cela permet un gain de temps (une optimisation) et des dépenses moindres. Mais cette situation présente aussi plusieurs inconvénients : ils sont exposés à la pollution que rejettent les usines, soumis à une surveillance constante, tenus d’assister à la messe, et doivent vivre dans des conditions de promiscuité, en Bourgogne, sans accès aux loisirs. La famille Schneider assure les besoins de logement, de la santé, de l'instruction, de l'alimentation et de la sécurité sociale. Schneider est un patron qui prend en compte le bien-être de ses employés.

Il prend en charge leur logement, veille à leur instruction, se préoccupe de leur santé, leur permet de manger et de se loger à bas prix ainsi que la garantit d’avoir une sécurité sociale. Ainsi, on peut qualifier Schneider de patron paternaliste apprécié par ses salariés qui ont édifié une statue en son honneur. La ville du Creusot est pensée pour l’optimisation. paternalisme : politique d’un chef d’entreprise qui accorde des avantages sociaux à ses salariés dans le but de renforcer son autorité auprès de ces derniers. PAPA SCHNEIDER : -optimise la ville du Creusot pour en tirer des bénéfices -assure les besoins de ses salariés -surveille ses travailleurs On voit apparaître de plus en plus d’ouvriers et de moins en.... »

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