Permanences et mutations de la société française jusqu'en 1914

« Histoire- Chapitre 7: Permanences et mutations de la société française jusqu'en 1914. À travers l’étude de ce chapitre, il s’agit de comprendre comment les transformations technologiques et économiques modifient la société française entre 1870 et 1914.

La société française se modernise mais les progrès sont progressifs et ne touchent pas la population et les territoires de façon homogène.

Ces grands bouleversements ont déjà commencé dans la période antérieure du Second Empire (voir chapitre 4): l’industrialisation du pays, les transformations des modes de production, l’exode rural, l’urbanisation, l’immigration… mais ces mutations s’accélèrent de façon spectaculaire. Entre 1870 et 1914, une nouvelle période de croissance économique s'ouvre en France. À partir des années 1870-1880, une seconde phase d’industrialisation commence en Europe et en France. C'est la Seconde Révolution industrielle.

Elle est le résultat de nouvelles avancées technologiques (ex: moteur à explosion ) et de l’utilisation de nouvelles énergies (pétrole, électricité) qui stimulent la production et la consommation.

Des secteurs dynamiques portent la croissance économique: sidérurgie, industrie automobile et chimie .

Le textile connait son apogée.

Les expositions universelles de Paris en 1889 et 1900 se font l’écho de ces progrès et de leur impact sur les territoires. La Seconde révolution industrielle transforme les territoires.

L’urbanisation s’accélère .

Le taux d'urbanisation passse de 31% en 1870 à 44% en 1911.

Les espaces urbains concentrent le dynamisme et l'image de progrès .

Le déclin des campagnes s'accélère .

La lente mécanisation réduit le besoin de main d'oeuvre et accélère l'exode rural vers les villes où se concentrent les usines.

De plus, les campagnes sont affectées par de multiples crises (exode rural, chute des prix agricoles, phylloxéra).

Cependant, la France demeure un pays majoritairement rural et largement agricole.

En outre, le développement des réseaux de transports rend les Français plus mobiles: généralisation du chemin de fer, des bateaux à vapeur, naissance du métro: le premier est inauguré à Paris en 1900.

Enfin, le développement de nouveaux bassins industriels tels les bassins miniers marquent les paysages. La Seconde révolution industrielle accélère les mutations de la société.

Il y a une recomposition sociale notamment au niveau des élites.

Ces élites sont avant tout les groupes sociaux qui possèdent les moyens de production.

L’aristocratie perd son monopole sur la vie politique et culturelle au profit d’un groupe en plein essor économique et social: la bourgeoisie .

Les classes moyennes ( cadres, ingénieurs, employés, fonctionnaires) et le monde ouvrier se développent .

Avec 6,5 d'ouvriers en 1914, le monde ouvrier devient une composante essentielle de la société française.

La population active s'accroit .

Le salariat se développe. Le secteur agricole reste majoritaire mais décline au profit du secteur secondaire et tertiaire.

La demande de main-d’œuvre est telle que la France a recours à l’immigration qui reste essentiellement européenne avant 1914.

Les conditions de vie s'améliorent, la consommation des ménages progresse et une société de loisirs apparaît en ville.

Ainsi, les Français connaissent une hausse globale et sans précédent de leur niveau de vie. Mais la Seconde révolution industrielle provoque des tensions et des inégalités.

Ceux qui profitent le moins de ces progrès, poursuivent leur lutte pour obtenir de nouveaux droits et plus d'égalité.

C'est le cas des femmes et des ouvriers.

La France connait la première vague féministe mais l'émancipation des femmes demeure limitée.

Le socialisme se veut la réponse politique à la dureté de la condition ouvrière (faibles revenus, vie précaire).

La SFIO est créée en 1905.

Le syndicalisme, reconnu en 1884 est lui divisé entre réformistes et révolutionnaires.

Ce n'est que lentement que la situation des ouvriers s'améliorent et qu'ils acquiérent plus de droits (ex: assurances contre les accidents du travail). Ainsi, entre 1870 et 1914, la société française, de rurale et agricole devient urbaine et industrielle. Schéma bilan page 221.. »