Thème 2 – XVe – XVIe siècles : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle Chapitre 4 : Renaissance, Humanisme et réformes religieuses : les mutations de l’Europe
Publié le 30/04/2023
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Histoire 2nde
2021-2022
Thème 2 – XVe – XVIe siècles : un nouveau rapport au monde, un temps de mutation intellectuelle
Chapitre 4 : Renaissance, Humanisme et réformes religieuses : les mutations de l’Europe
Après la prise de Constantinople en 1453, des savants byzantins fuyants les Turcs ottomans
s’installent en Italie, apportant avec eux quantité de textes inconnus.
Les sources antiques, mal copiées
au fil des siècles, sont alors redécouvertes grâce aux savants byzantins qui en revoient les traductions.
Cette actualisation des savoirs favorise un temps de rupture avec une vision renouvelée de l’Homme
qui se traduit dans les lettres, les arts et les sciences.
Quelles sont les mutations liées à l’effervescence intellectuelle et artistique aux XVe et XVIe
siècles ?
I – Etude introductive : Michel-Ange peint le plafond de la chapelle Sixtine
Voir fiche d’activité
II- Humanisme et Renaissance : une rupture avec le Moyen Âge
A.
Humanisme et Renaissance, une façon nouvelle de penser et représenter l’Homme
L’Humanisme et son versant artistique, la Renaissance, entendent marquer une rupture avec le
Moyen Âge vu comme une période de barbarie.
Lettrés, savants et artistes mettent avec enthousiasme
au goût du jour la culture antique.
Les humanistes recueillent les manuscrits antiques et ils privilégient
l’étude des langues anciennes (latin, grec et hébreu).
Sous leur influence, les artistes redécouvrent
l’Antiquité en recherchant l’harmonie et la symétrie dans les proportions.
Peintres et sculpteurs
puisent dans la mythologie et réintroduisent la représentation de la nudité (voir activité sur
Michel-Ange).
Cependant, le renouveau ne se limite pas à une copie de l’Antiquité : peintres et
sculpteurs réutilisent techniques et motifs pour créer des œuvres originales.
Les humanistes, comme les artistes, s’intéresse d’abord à l’Homme contrairement à la pensée
médiévale centrée sur Dieu.
L’esprit humaniste se caractérise par une vision optimiste de l’Homme
dont il exalte la dignité, la liberté et la puissance.
S’il est une image imparfaite de Dieu, il peut s’élever
moralement par l’apprentissage et l’étude.
Dans les arts, l’individu est mis en avant par le portrait.
Les artistes cherchent à montrer les sentiments de leurs personnages.
Si les thèmes religieux restent
dominants, les artistes privilégient une figuration plus humaine du divin.
Dans leur volonté de mieux connaître le monde qui entoure l’Homme, les humanistes accordent une
importance au savoir et à l’éducation.
Ils posent les bases d’une méthode scientifique fondée sur
l’expérimentation.
Grâce à la pratique des dissections, les humanistes ont une meilleure connaissance
de l’anatomie ce qui permet aux peintres et sculpteurs de représenter avec plus de réalisme et
précision le corps humain.
Les progrès scientifiques bénéficient donc aux arts avec l’utilisation de la
perspective (comme dans l’Ecole d’Athènes par Raphaël : doc.
1 p.
116) dans les peintures qui, reposant
sur les lois de la géométrie et de l’optique, donne l’illusion du relief sur une surface plane.
La soif de
connaissances amène à repenser l’éducation : l’amélioration des langues vernaculaires par les
humanistes (en 1549, le poète Joachim du Bellay publie Défense et illustration de la langue française)
rend plus accessible les nouvelles connaissances.
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Enseignant : M.
FERRANDO
Histoire 2nde
2021-2022
B.
L’humaniste et l’artiste au service des princes
L’Humanisme et la Renaissance sont marqués par le développement du mécénat.
Le mécène est un
personnage puissant qui offre hospitalité, protection et financement à l’humaniste ou l’artiste.
Si le
mécénat offre aux princes l’image d’un pouvoir moderne s’appuyant sur des hommes éclairés, il donne
aux humanistes et aux artistes la garantie d’avoir d’une plus grande sécurité matérielle en plus d’une
certaine liberté pour réaliser une œuvre inédite.
Ainsi, le pape Jules II demande en 1508 à Michel-Ange
de peindre le plafond de la chapelle Sixtine à Rome (voir activité).
Le statut d’artiste s’affirme : il est de plus en plus considéré comme un créateur et pas seulement un
travailleur manuel.
L’artiste développe un style qui lui est propre, signe ses œuvres et réalise même
des autoportraits.
C.
Des mouvements européens
L’invention de l’imprimerie a stimulé la diffusion des écrits de l’Humanisme dans toute l’Europe.
Auparavant les manuscrits, copiés un par un à la main dans des monastères, étaient rares et coûteux.
Vers 1450, la mise au point de l’imprimerie par Johannes Gutenberg à Mayence (Allemagne) permet
de reproduire sans erreur et à volonté des textes.
Suite à cette invention, le coût des livres baisse et,
idéal humaniste, ils démocratisent ainsi l’accès au savoir.
En un jour, un copiste du Moyen Âge rédigeait
200 lignes alors qu’un atelier d’imprimerie peut imprimer 1300 à 1500 feuilles.
Après la Bible et les
textes religieux, les écrits humanistes profitent le plus de l’imprimerie (voir doc 1 p.128)
Amorcée en Italie dès le XIVe siècle, la Renaissance se diffuse avec la mobilité des artistes.
Au XVIe
siècle, le roi François Ier fait venir auprès de lui Léonard de Vinci à qui il achète plusieurs tableaux dont
la Joconde.
Ses châteaux, notamment dans le Val de Loire (comme Chambord), témoignent de son
goût pour le style italien reproduit par des artistes italiens qui sont venus à sa cour.
Question 4 p.
127 (mais uniquement à partir du doc 1).
Les humanistes échangent des idées à travers
la République des lettres constituée par leurs lettres et leurs voyages.
Parmi eux, Erasme est
particulièrement admiré pour ses connaissances et l’ampleur de ses écrits.
Il séjourne à Paris, Oxford,
Rome, Louvain, Bâle et Fribourg et sa correspondance avec 3000 lettres est considérable.
III - Les réformes protestante et catholique
A.
De nouvelles préoccupations religieuses
La fin du Moyen Âge est marquée par un climat d’inquiétude religieuse car les croyants sont hantés
par la....
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