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Thaïlande (1988-1989): Libéralisation et confusion

Publié le 27/09/2020

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« Thaïlande (1988-1989): Libéralisation et confusion L'accession au poste de Premier ministre du général Chatchaï Choonhawan a amené une libéralisation mais aussi une certaine confusion dans la politique extérieure alors que, de manière permanente, des rumeurs de coup d'État ont circulé.

En outre, la querelle s'est faite de plus en plus vive entre tenants et opposants de l'industrialisation. La campagne électorale qui a suivi la dissolution de l'Assemblée nationale, le 29 avril 1988, a été relativement calme - on a cependant compté une dizaine d'agents électoraux assassinés - mais marquée par un haut degré de corruption. On estime que pour être élu, un homme politique doit "investir" entre 10 et 20 millions de bahts et que dans la seule région du Nord-Est, la plus pauvre - et donc là où les voix s'achètent le plus facilement, entre trois et quatre milliards de bahts ont été déversés "sur" l'électorat.

La condamnation de Veera Musikhapong, secrétaire général du Parti du peuple, nouvellement formé et issu d'une scission du Parti démocrate, a constitué un incident remarqué: quatre ans de prison pour crime de lèse-majesté (22 juin 1988).

Immédiatement, de nombreux hommes politiques, et même des militaires, lui exprimèrent leur sympathie et Veera transforma sa cellule en quartier général de campagne.

Finalement amnistié par décret royal le 19 juillet, il participa aux derniers jours de la campagne. Le 24 juillet, 63,56% des 26,6 millions d'électeurs choisirent 357 députés parmi 3 606 candidats représentant 16 partis.

Aucun des partis n'obtenant la majorité, le précédent Premier ministre, le général Prem Tinasulanond fut appelé, mais il fut rejeté par l'opinion, lassée de son paternalisme et de son autoritarisme.

Le 4 août, le général Chatchaï fut donc désigné car sa formation, le Parti de la nation thaïe, avait emporté 87 sièges.

Il constitua un gouvernement de coalition avec le Parti de l'action sociale (54 sièges), le Parti démocrate (48), le Parti des citoyens (21) et le Parti des masses (5).

D'emblée, Chatchaï acquit une très grande popularité par son style truculent et libéral, allant jusqu'à interdire aux fonctionnaires provinciaux de rassembler le peuple pour le saluer lors de ses visites, moyen habituellement utilisé par les personnalités pour faire croire à leur prestige. Rapprochement avec la Chine Chatchaï Choonhawan, changeant complètement de cap, déclara vouloir "transformer le champ de bataille indochinois en champ d'échanges commerciaux".

Le 22 décembre 1988, il invita le Premier ministre cambodgien, Hun Sen, à Bangkok, et si d'abord l'armée le suivit dans cette initiative, en revanche, le ministère des Affaires étrangères s'y opposa fortement ainsi que l'ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique), la Chine et les États-Unis.

Face à ce tollé, lorsque Hun Sen arriva le 25 janvier, l'armée se distancia de Chatchaï qui apparut comme seul responsable de cette venue.

Cette approche directe ayant échoué, en mars, à Pékin, Chatchaï confirma à Deng Xiaoping qu'il abandonnait sa politique unilatérale et qu'il s'alignerait désormais sur le front ANSEA-Chine-États-Unis.

Le commerce s'est développé avec le Laos aussi bien qu'avec le Cambodge et le Vietnam, le problème politique étant désormais séparé de l'aspect économique.. »

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