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Thaïlande (1987-1988): Scandales et controverses

Publié le 27/09/2020

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« Thaïlande (1987-1988): Scandales et controverses La fin de 1987 et le début de 1988 ont été marqués par des scandales en série, d'un nombre et d'un niveau encore jamais atteints, et par des controverses portant sur les orientations du développement économique, les militaires prônant la priorité au secteur agricole alors que le gouvernement défendait ses projets d'industrialisation. Le 15 décembre 1987, la police arrêtait quinze fonctionnaires, dont le directeur-adjoint de l'Office de la loterie nationale, pour truquage des tirages par manipulation électronique.

Le 22 décembre, alors que la colère populaire grondait et que des manifestants étaient massés devant les locaux de l'Office, le garde du Sceau royal, membre du secrétariat du Premier ministre, se suicidait d'une balle dans la tête en laissant la note suivante: "Je suis trop accusé, je ne peux plus vivre." Le 28 décembre, la police annonçait la détention de dix-sept personnes (dont un bonze de haut rang, un ancien ministre de l'Éducation nationale et le secrétaire-adjoint du bureau du Premier ministre) pour distribution frauduleuse de décorations et usurpation de pouvoir envers la monarchie qui seule a le droit d'accorder l'autorisation finale. Le 25 janvier, le ministre de l'Intérieur ordonnait le transfert du chef de la police de la province de Trat et de ses principaux adjoints qui faisaient entrer en contrebande des réfugiés vietnamiens - qualifiés de "cochonnets" dans les communications codées - qui transitaient par le port cambodgien de Kompong Som où des Thaïlandais les prenaient en charge contre une somme, allant de 5 000 à 25 000 FF.

Le nombre de ces faux boat-people a dépassé 8 000 en 1987.

Le 7 février, après de longs mois d'enquête, cinq généraux de police étaient relevés de leurs fonctions pour avoir organisé depuis plusieurs années un trafic d'automobiles de grand luxe.

Deux jours plus tard, un ancien secrétaire d'État au ministère de l'Agriculture était interpellé comme suite à la disparition de 500 millions de bahts et de 4286 tonnes d'engrais. Mais, ce fut toutefois la campagne de tracts antimonarchiques à Bangkok et dans les provinces, commencée peu avant la célébration du soixantième anniversaire du roi, le 5 décembre 1987, qui défraya le plus la chronique.

Les forces armées en vinrent à lancer des avertissements à la télévision.

Cette campagne fut attribuée par les autorités au Parti communiste du Siam (prosoviétique et provietnamien) ; elle a cessé à la mi-janvier 1988.

Fin janvier, la police appréhendait plusieurs étudiants de l'université Ramkhameng qui auraient, d'eux-mêmes, et sans rapport avec la campagne, imprimé et distribué des pamphlets.

Les étudiants déclarèrent être victimes d'une provocation. Toutes ces affaires, et bien d'autres de moindre importance, se sont déroulées dans un climat de grande tension politique et de rumeurs de coup d'État car les dissensions au sein des forces armées, et plus particulièrement de l'armée de terre et de l'air, se sont accentuées entre les représentants de l'extrême droite traditionaliste - minoritaires mais riches -, partisans d'un régime dur, sinon fascinant, et les officiers professionnels - majoritaires, mais sans soutien financier - qui acceptent la démocratie, mais veulent faire sortir l'armée de la vie politique tout en exerçant un droit de contrôle sur le gouvernement.

Le commandant en chef de l'armée de terre, le général Chaovalit. »

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