Databac

Tchad (1983-1984)

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Tchad (1983-1984). Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Tchad (1983-1984) Voilà bientôt vingt ans que la guerre civile déchire le Tchad.

Le combat engagé par le Frolinat en 1966 contre la dictature du premier président tchadien Tombalbaye et la domination de la France a dégénéré en un affrontement entre tendances régionalistes ; elles ont fait preuve tour à tour de leur incapacité à diriger le pays et leur autorité politique est avant tout garantie par des soutiens extérieurs. En juin 1982, bénéficiant du soutien des États-Unis, du Soudan, de l'Égypte et d'une neutralité bienveillante de certains milieux français, Hissène Habré renversait le Gouvernement d'union nationale de transition (GUNT) de Goukouni Wedeye, issu des accords de Lagos (1979) et dont la communauté internationale reconnaissait la légitimité.

Avec le soutien logistique de la Libye, les forces du GUNT regroupées au nord du pays ont lancé une offensive d'envergure au printemps 1983, prenant Faya-Largeau et Abéché, villes clés du Nord et de l'Est du Tchad.

A cette époque, l'appui politique et militaire de la France et des États-Unis à Hissène Habré, l'envoi d'un contingent zaïrois dans la capitale tchadienne ont modifié de façon décisive l'équilibre des forces.

Les troupes du GUNT ayant dû se replier, l'intervention de l'aviation libyenne leur permit de reprendre Faya-Largeau et de contrôler de nouveau le BET (Borkou-Ennedi-Tibesti). La France, qui n'a pu résister à la surenchère américaine et aux pressions des chefs d'État africains pro-occidentaux, s'est engagée en août dans une intervention militaire de grande ampleur dite "opération Manta" (3 000 hommes, armement de pointe, avions Jaguar et Mirage,...).

Cette première intervention depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir aboutit de fait à un partage du Tchad, le Nord étant contrôlé par le GUNT, le Centre et le Sud par le gouvernement de N'Djaména, présidé par Hissène Habré.

Présentée par le président Mitterrand comme une mission de paix et de droit, l'action du corps expéditionnaire français prit un autre sens sur le terrain.

Certes les combats avaient cessé, mais la présence française permettait au régime dictatorial de Hissène Habré de dégarnir le front Nord pour étouffer toute contestation dans les provinces du Sud. Paris se montrait favorable à un élargissement du gouvernement de Hissène Habré, alors que Tripoli n'acceptait pas de voir ce dernier à la tête du Tchad.

Toute issue militaire supposant un affrontement direct entre la France et la Libye, la voie diplomatique reprit le dessus.

Toutefois, l'échec de la conférence de réconciliation organisée en janvier 1984 à Addis-Abeba sous l'égide de l'OUA laissait entrevoir un avenir plutôt sombre pour ce pays.

Les rivalités au sein même des parties tchadiennes qui s'affrontaient rendaient toute solution encore plus incertaine.

Un Jaguar français abattu en janvier 1984, un DC8 d'UTA détruit par un attentat en mars à N'Djaména, laissaient penser que tout dérapage militaire n'était pas à exclure. La famine, à la fois liée à la guerre civile et à la sécheresse, a frappé les populations du Nord (BET), de l'Ouest (Kanem), du Centre et de l'Est (Guéra, Biltine), souvent contraintes à l'exode.

L'aide alimentaire de l'étranger n'a couvert que la moitié des besoins et la peste bovine a décimé le cheptel dans l'Est du pays.

Une impasse budgétaire de 28 milliards de francs CFA pour un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles