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Taylor et l'organisation scientifique du travail

Publié le 06/07/2020

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« Une fois directeur, il (Taylor) a continué à être obsédé par cette unique préoccupation de pousser toujours davantage la cadence des ouvriers. Évidemment, ceux-ci se défendaient, et il en résultait que ses conflits avec les ouvriers allaient en s'aggravant. Il ne pouvait exploiter les ouvriers à sa guise parce qu'ils connaissaient mieux que lui les meilleures méthodes de travail. Il s'aperçut alors qu'il était gêné par deux obstacles : d'un côté il ignorait quel temps était indispensable pour réaliser chaque opération d'usinage et quels procédés étaient susceptibles de donner les meilleurs temps ; d'un autre côté, l'organisation de l'usine ne lui donnait pas le moyen de combattre efficacement la résistance passive des ouvriers. Il demanda alors à l'administrateur de l'entreprise l'autorisation d'installer un petit laboratoire pour faire des expériences sur les méthodes d'usinage. Ce fut l'origine d'un travail qui dura vingt-six ans et amena Taylor à la découverte des aciers rapides, de l'arrosage de l'outil, de nouvelles formes d'outil à dégrossir, et surtout il a découvert, aidé d'une équipe d'ingénieurs, des formules mathématiques donnant les rapports les plus économiques entre la profondeur de la passe, l'avance et la vitesse des tours; et pour l'application de ces formules dans les ateliers, il a établi des règles à calcul permettant de trouver ces rapports dans tous les cas particuliers qui pouvaient se présenter. II. Ces découvertes étaient les plus importantes à ses yeux parce qu'elles avaient un retentissement immédiat sur l'organisation des usines. Elles étaient toutes inspirées par son désir d'augmenter la cadence des ouvriers et par sa mauvaise humeur devant leur résistance. Son grand souci était d'éviter toute perte de temps dans le travail. Cela montre tout de suite quel était l'esprit du système. Et pendant vingt-six ans il a travaillé dans cette unique préoccupation. II a conçu et organisé progressivement le bureau des méthodes avec les fiches de fabrication, le bureau des temps pour l'établissement du temps qu'il fallait pour chaque opération, la division du travail entre les chefs techniques et un système particulier de travail aux pièces avec prime. Cet aperçu permet de comprendre en quoi a consisté l'originalité de Taylor et quels sont les fondements de la rationalisation. Jusqu'à lui, on n'avait guère fait de recherches de laboratoire que pour découvrir des dispositifs mécaniques nouveaux, pour trouver de nouvelles machines, tandis que lui a eu l'idée d'étudier scientifiquement les meilleurs procédés pour utiliser les machines existantes. Il n'a pas fait, à proprement parler, de découvertes, sauf celle des aciers rapides. Il a cherché simplement les procédés les plus scientifiques pour utiliser au mieux les machines qui existaient déjà; et non seulement les machines mais aussi les hommes. C'était son obsession. Il a conçu son laboratoire pour pouvoir dire aux ouvriers : Vous avez eu tort de faire tel travail en une heure, il fallait le faire en une demi-heure. Son souci primordial était de trouver les moyens de forcer les ouvriers à donner à l'usine le maximum de leur capacité de travail. Le laboratoire était pour lui un moyen de recherche, mais avant tout un moyen de contrainte. Simone Weil : La Condition ouvrière ...»

« Taylor et l'organisation scientifique du travail I.

Une fois directeur, il (Taylor) a continué à être obsédé par cette unique préoccupation de pousser toujours davantage la cadence des ouvriers. Évidemment, ceux-ci se défendaient, et il en résultait que ses conflits avec les ouvriers allaient en s'agg ravant.

Il ne pouvait exploiter les ouvriers à sa guise parce qu'ils connaissaient mieux que lui les meilleures méthodes de travail.

Il s'aperçut alors qu'il était gêné par deux obstacles : dhin côté. »

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