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Tanzanie (1992-1993)

Publié le 27/09/2020

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« Tanzanie (1992-1993) Après la Zambie et le Kénya, la Tanzanie s'est convertie, en 1992, au multipartisme.

Une vingtaine de partis ont été ainsi reconnus.

Néanmoins, l'ancien parti unique, le Chama Cha Mapinduzi (CCM) a tenté de reconquérir le terrain politique concédé en préparant activement les élections législatives et présidentielles de 1993.

Il a ainsi mobilisé ses militants et utilisé les importants moyens de communication qu'il contrôle toujours pour recruter de nouveaux adhérents.

Il a mis en place un programme qui, sans abandonner l'essentiel de l'idéologie du parti (la référence à l'Ujamaa - modèle de "socialisme villageois" - n'a pas disparu de la Constitution), a repris certaines propositions de réforme (essentiellement sur le plan économique) des groupes d'opposition et en particulier de Chadema, le parti d'Edwin Mtei qui est apparu comme la force alternative la plus viable.

En décembre 1992, le congrès national du CCM a renouvelé la légitimité de ses dirigeants et a préparé la candidature du Premier ministre John Malecela aux prochaines élections présidentielles.

Par ailleurs, le pouvoir a entrepris d'intimider des parlementaires (qui désireraient rejoindre l'opposition) et des leaders des nouveaux partis. C'est toutefois dans l'île de Zanzibar que la situation a semblé le plus tendue. Un mouvement important demandant sa sécession, le Kamahuru, a été reconnu après s'être allié à un parti du continent.

Ses meetings ont séduit de nombreux citoyens malgré la pression policière intense régnant sur les îles.

Cette polémique sur la place de Zanzibar dans l'Union s'est compliquée du clivage, de plus en plus net, entre chrétiens et musulmans.

Ainsi, l'annonce, en janvier 1993, de l'adhésion de Zanzibar à l'Organisation de la conférence islamique (OCI) a-t-elle provoqué des polémiques au sein même du gouvernement mais également entre le Conseil chrétien de Tanzanie et le Conseil pour la propagation du Coran en Tanzanie. La plupart des groupes sociaux ont souffert d'une situation économique qui s'est encore détériorée.

Le budget de 1992 a remis en cause la gratuité de l'enseignement supérieur, amplifiant le divorce entre l'Université et l'État. Les fonctionnaires qui ont subi en premier lieu les plans économiques d'ajustement structurel se sont mobilisés, de plus en plus nettement, contre le pouvoir.

Ainsi, les enseignants ont-ils réclamé la création de syndicats indépendants, suivis en cela par de nombreux ouvriers.

Les paysans ont également trouvé divers moyens d'exprimer leur mécontentement.

Dans le nord-ouest du pays, les groupes d'autodéfense, dits sungu sungu, se sont révélés être de moins en moins contrôlables, quand ils n'ont pas basculé dans la délinquance.

La transition démocratique qui paraissait, ces dernières années, fermement contrôlée par le parti dominant (le CCM) et le gouvernement, est donc apparue comme de plus en plus difficile à maîtriser.. »

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