Tanuma Okitsugu1719-1788Depuis la fin du XVIIe siècle, les équipes de
Publié le 23/05/2020
                             
                        
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1719-1788
Depuis la fin du XVIIe siècle, les équipes	de fadai	qui participaient traditionnellement à	
l'administration du	bakufu	se trouvaient parfois supplantées par des	sobayonin,	personnel de	
l'entourage du	shogun,	souvent promus par faveur à des charges importantes dans le	
gouvernement.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si le cas d'Arai Hakuseki resta marginal, celui de Manabe Akifusa fut typique
de cette ascension des	sobayonin.	La carrière de Tanuma Okitsugu fut analogue à celle de	
Manabe Akifusa, dans ses origines, mais le porta vers une destinée plus prestigieuse et plus
mouvementée.
Tanuma Okiyuki, père d'Okitsugu, avait été page du huitième	shogun	Yoshimune.
                                                            
                                                                                
                                                                    Okitsugu,	
né en 1719, fut lui-même admis comme page, à l'âge de quatorze ans, auprès d'Ieshige, fils de
Yoshimune.
                                                            
                                                                                
                                                                    Lorsque Ieshige fut à son tour	shogun,	en 1745, il le suivit, et fut admis dans les	
0-soba shu, “	ceux d'auprès du Seigneur ”, en 1751.
                                                            
                                                                                
                                                                    Sans instruction particulière, il fit pourtant	
preuve de grande intelligence, fut particulièrement remarqué par le	shogun,	et promu	daimyo	
dans la province de Totomi, en 1758.
                                                            
                                                                                
                                                                    A peine dix ans plus tard, il était officiellement nommé
sobayonin.	Son fief, sans être transféré, fut progressivement augmenté, et Okitsugu devint	
bientôt l'équivalent des	fudai.	Ceux-ci n'étaient généralement pas de grands	daimyo,	mais ils	
avaient le privilège d'entrer dans le gouvernement du	shogun.	Okitsugu fut admis au conseil	
des	roju,	et fut confirmé	roju	en titre, en 1772.	
A cette époque, le pouvoir était passé au dixième	shogun	Ieharu, fils d'Ieshige.
                                                            
                                                                        
                                                                    Celui-ci,	
dyslexique, avait besoin d'un interprète capable d'entendre ses paroles et de les rendre
intelligibles à tout le monde : il s'était entouré de	sobayonin	dont l'un remplissait cet office.	
Ieharu qui accéda à la charge de	Shogun	en 1760, bien qu'en parfaite santé, conserva 1'équipe	
des	sobayonin	auprès de lui.
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est ainsi qu'Okitsugu put bientôt influencer personnellement la	
politique du	bakufu.	
Comme Arai Hakuseki, Tanuma Okitsugu fit du problème monétaire son principal souci.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dès
1765, il fit émettre une monnaie en pains d'argent, pesant 1875 grammes la pièce.
                                                            
                                                                                
                                                                    Deux ans
plus tard, il fit décréter que douze de ces pièces équivaudraient à un	ryo	d'or : nominalement,	
le taux de change or-argent officiel était respecté ; mais l'argent de 1765 n'avait que 46 pour
cent de métal fin.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le marché du change fut gravement perturbé.
                                                            
                                                                                
                                                                    Okitsugu, cependant, ne s'en
tint pas là.
                                                            
                                                                                
                                                                    En 1772, tout en conservant le	ryo	d'or de 1736, qui contenait environ 8,5 grammes	
d'or fin, il fit frapper des pièces d'argent, d'excellent aloi, puisqu'elles contenaient 98 pour
cent de fin.
                                                            
                                                                                
                                                                    Huit de ces pièces d'argent auraient cours forcé, à la valeur nominale d'un ryo-or.
Le change réel or-argent s'établissait alors à 8,5 grammes d'or fin environ, pour 80 grammes
d'argent fin environ.
                                                            
                                                                                
                                                                    Alors que le change théorique était établi à 1 pour 13 environ, cette
réforme représentait une rcévaluation arbitraire et considérable de l'argent.
A la différence d'Arai Hakuseki, pourtant, Tanuma Okitsugu essaya d'agir sur le mécanisme
du commerce de Nagasaki, sans se contenter de restreindre les exportations de métaux.
                                                            
                                                                                
                                                                    En
fait, il y avait peu de mouvements monétaires sur le marché du seul port ouvert.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les.
                                                                                                                    »
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