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Tantaene animis caelestibus irae ?

Publié le 03/01/2022

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« Tantaene animis caelestibus irae ? De si grandes colères sont-elles dans les imes célestes ? ("ette expression, encore célèbre aujourd'hui, dérive du début du pre­ mier livre de I' Enéide de Virgile (v.

11): non seulement il s'agit d'une fo1111e de constatation indignée devant le comportement injuste de Junon envers le pieux Enée, qui reflète donc une la nécessité d'une conception de la divinité qui serait juste par essence (Servius en com­ mentant ce passage y décelait une influence stoïcienne [ cf.

à ce propos A.

Setaioli, > 11, 2004, 3-46]), mais aussi d'une interrogation fondamentale sur les sen­ timents qui animeraient les dieux et qui pourraient se révéler tout aussi mesquins que ceux des hommes, en reprenant une conception déjà pré­ sente dans la tragédie grecque, notamment chez Euripide (en particu- 1 ier dans les Bacchantes, cf.

v.

1348 : opyà s- 1rpÉ ffE t 8e oùç oùx oµoLoûa8aL ppoToiS', >).

La phrase de Virgile était déjà célèbre dans I' Antiquité: elle fut reprise par Ausone, à propos du triste destin de Niobé (Epitaphes, 21, 9) et citée par Isidore de Séville (Etymo/ogiae, 2, 21, 13), comme un exemple de sentence admirativa, née de l'étonnement et de la stupeur.

A l'époque moderne, elle connut également une certaine fortune: cf.

J.

Masen (Palaestra Styli Romani, 297) ; l' Opera poetica de Daniel Georg Morhof (Lübeck, 1697, 922) : l'Apo/ogetica Praefatio pro Petro Abaelardo (Parisiis 1616, cf.

PL 178,78c), et surtout l'Henri VI de Shakespeare (2, 2, 1) où notre for­ mule sert à tancer un ecclésiastique.

Les reprises ultérieures ne man- quent pas non plus : cf.

par exemple A.

Conan Doyle (Sherlock Ho/mes and the Railway Maniac, 180) et Hermiston, le juge pendeur de Robert Louis Stevenson (qui abrège la fo111111le en Tantaene irae); on trouve un concept similaire dans les lntercenales de Leon Battista Alberti (Cynicus, 18 sq.): Tum vos.

o Mercuri, quoniam dii sitis.

esse maledi­ cos dedecet.. »

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