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Tang

Publié le 16/05/2020

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« Tang Pour les Chinois, le nom de Hiuan-tsong évoque immédiatement une période de très brillante culture au cours de laquelle l'empire desT'ang atteignit sa plus grande extension.

Figure attachante, par ailleurs, que celle de l'empereur lui-même, souverain préoccupé du bien-être de ses sujets, généreux protecteur des arts et des lettres et fabuleux amant de la belle Yang Kouei-fei.

Et cependant, tout cet éclat,tout le raffinement d'une cour illustrée par les immortels génies des poètes Li T'ai-po et Tou Fou, les maîtres du classicisme chinois, nemasquaient-ils pas les débuts d'une inéluctable décadence ? Le règne, en effet, se termine dans le chaos d'une des plus terribles révoltesde toute l'histoire impériale, la rébellion d'An Lou-chan et des mercenaires turcs. Né en 685, au début de la régence de la terrible impératrice Wou, sa grand-mère paternelle, Li Long-ki, prince de Lin-tseu et troisième filsdu jeune empereur Jouei-tsong, grandit dans une atmosphère d'intrigues et de révolutions de palais.

L'impératrice douairière, en effet,une ancienne concubine de l'empereur Kao-tsong, a commencé par massacrer tous les princes susceptibles de revendiquer la successionimpériale pour assurer la couronne à ses propres fils.

En fait, c'est elle-même qui détient la réalité du pouvoir par l'intermédiaire de sonfils aîné, Tchong-tsong, rapidement écarté du trône, puis du cadet, Jouei-tsong, promu à la dignité impériale de 685 à 689.

L'annéesuivante, pourtant, en 690, après avoir un moment songé à rendre le pouvoir à son aîné, elle rompt soudain avec l'antique traditionimpériale et décide d'assumer en son nom les responsabilités du gouvernement, changeant le nom de la dynastie de T'ang en Tcheou.Les quinze années de son règne personnel sont d'ordinaire présentées comme une période d'insupportable tyrannie.

En fait, la vieillesouveraine gouverne à travers une classe de lettrés, des hommes nouveaux qui doivent leur promotion à des succès remportés dans lesexamens établis au début de la dynastie des T'ang.

L'aristocratie traditionnelle finit par s'organiser et en 705, une révolution de palaisécarte définitivement l'impératrice Wou dont les partisans sont exterminés.

C'est son fils aîné, le faible Tchong-tsong, qui est choisi parles restaurateurs de la dynastie des T'ang pour lui succéder, souverain en réalité fort peu gênant puisque la réalité du pouvoir appartient àson énergique épouse, l'impératrice Wei, qui ne cache pas son désir de reprendre à son compte les méthodes de son autoritaire belle-mère.

En 710, Tchong-tsong meurt empoisonné, sur l'instigation de sa propre épouse et de sa fille.

Un de ses fils, un enfant encore, estplacé sur le trône.

C'est alors que le parti adverse, sous la direction de la princesse T'ai-p'ing et des fidèles de Jouei-tsong, décide decontre-attaquer.

Li Long-ki, qui a maintenant vingt-cinq ans, prend la tête de la garde, occupe le palais et fait exécuter l'impératrice Weiet ses partisans. Jouei-tsong, réinstallé alors par les mutins sur le trône, semble disposé à suivre l'exemple de son aîné et à laisser sa sœur, l'ambitieuseprincesse T'ai-p'ing, régner sur l'empire en son nom.

Ce n'est pas ainsi, toutefois, que l'entendait son troisième fils, l'un des principauxartisans du coup d'État.

Trois ans se sont à peine écoulés qu'il a réussi à obtenir l'abdication de son père en sa faveur et à éliminerradicalement sa tante et le groupe de ses fidèles.

Lorsque le jeune empereur Hiuan-tsong se trouve, à vingt-huit ans, à la tête desdestinées de la Chine, l'empire sort très affaibli d'une longue période de trente années de luttes partisanes.

Les impôts rentrent maltandis que le budget de l'État est grevé par la nécessité de pourvoir aux besoins d'une infinité de nouveaux fonctionnaires et d'entretenirdes cohortes de moines.

L'armée, mal équipée et souffrant d'une grave crise de recrutement en raison de la désertion des conscrits, neparvient que difficilement à s'opposer aux entreprises des nomades d'Asie centrale et à conserver intact l'héritage des premières annéesde la dynastie.

Pendant une vingtaine d'années, le gouvernement va donc se consacrer à une réforme générale des institutions.L'empereur peut compter, pour mener à bien cette entreprise, sur le dévouement et la compétence de ses conseillers des annéesdifficiles, des rejetons d'illustres familles comme Yu-wen Jong ou des représentants de la "nouvelle classe" des lettrés comme Yao Tch'ongou Song Tsing.

La tâche la plus urgente qui attend les réformateurs consiste à restaurer l'ancienne base économique et sociale de ladynastie des T'ang, la classe des paysans libres astreints au paiement des impôts et au service militaire.

Or de nombreux paysans,écrasés par les charges fiscales et les obligations militaires, ont déserté leurs villages ou accepté de devenir les "hôtes" en fait les serfs-des familles influentes.

De grandes opérations de recensement ont lieu à partir de 721.

Elles permettent de reprendre littéralement enmain la population et de porter le chiffre des personnes enregistrées à plus de cinquante millions, un total supérieur à celui de lapopulation officielle de la dynastie des Souei.

Cependant, en dépit des efforts du gouvernement, il s'avère impossible de remettrecomplètement en vigueur l'ancien système de redistribution des terres.

Une diminution du nombre des fonctionnaires et le renvoi à la vielaïque d'une partie des moines permettent, du moins, d'alléger sensiblement le fardeau qui repose sur la paysannerie.

L'état dedécadence dans lequel se trouvait l'armée impériale au début du règne de Hiuan-tsong mettait les responsables de l'État dans l'obligationd'agir vite sans attendre que les réformes sociales aient porté complètement leurs fruits.

Les solutions adoptées, renforcement despouvoirs des autorités militaires locales, incarnées désormais dans la personne de tout-puissants "commissaires" aux armées, etrecrutement massif de mercenaires barbares, des Turcs pour la plupart, ne tarderont pas à se révéler dangereuses pour le gouvernementcentral. Cependant, au fur et à mesure que se rétablit la puissance de l'État, l'intérêt porté par l'empereur aux affaires publiques diminueconsidérablement.

De plus en plus, il se délasse des soucis de la politique dans l'une ou l'autre des magnifiques résidences qu'il s'est faitconstruire dans les environs de la capitale, en compagnie des beautés du harem ou des poètes de l'académie impériale.

Là, le tempss'écoule en fêtes splendides ou en réunions intimes où des poètes courtisans, Li T'ai-po par exemple, improvisent sur des thèmes donnéspar l'impérial mécène.

Au sein du gouvernement, les luttes de factions ont repris.

Un nouveau Premier ministre, Li Lin-fou, assure auxaristocrates de la région de la capitale une victoire totale sur le parti des lettrés du Sud.

En 736, la plupart des conseillers des premièresannées du règne sont démis de leurs fonctions et envoyés dans de lointains exils.

Li Lin-fou, qui dispose désormais de pouvoirsdictatoriaux, n'hésite pas à se faire l'organisateur des plaisirs de son souverain afin d'en dominer plus complètement l'esprit.

C'est lui qui,dès la première année de son ministère, pousse Hiuan-tsong à répudier sa première épouse et à conférer le titre d'impératrice à laconcubine Wou, une des filles du harem qui avait su gagner son cœur.

Cependant, son plus beau succès ne date que de 745, lorsqu'ilprésente à l'empereur vieillissant la charmante Yang Kouei-fei, favorite d'un des princes du sang. L'entrée en scène de Yang Kouei-fei marque une étape importante dans le règne de Hiuan-tsong.

Certes, l'empereur, un homme desoixante ans maintenant, n'est guère disposé à résister aux caprices de sa jeune favorite.

Le plus grave, toutefois, c'est que la nouvellemaîtresse du cœur impérial introduit dans le palais et dans les hautes sphères politiques de l'empire toute une cohorte de parents et deprotégés avides.

Les historiens traditionnels attribuent une influence particulièrement néfaste à deux d'entre eux : Yang Kouo-tchong, unde ses cousins qui se voit bientôt confier d'importantes commissions financières, et An Lou-chan, un mercenaire originaire de l'Asiecentrale, un moment son "fils adoptif", qui reçoit le commandement des armées de la frontière du Nord.

Très rapidement, pourtant, lesmembres de la petite équipe au pouvoir en viennent à s'opposer entre eux.

Les ambitions démesurées de Yang Kouo-tchong, contenuesdu vivant de Li Lin-fou, apparaissent très clairement à la mort de ce dernier.

Immédiatement élevé à la dignité de Premier ministre, ilentre, dès 755, en conflit avec An Lou-chan.

C'est alors la catastrophe du règne : tandis que les mercenaires turcs s'emparent, sansrencontrer de résistance, de Lo-yang puis de Tch'ang-ngan, les troupes demeurées fidèles exigent le châtiment de Yang Kouei-fei et deses parents.

Impuissant, Hiuan-tsong laisse étrangler sa maîtresse.

Il est déposé et remplacé par son fils, Sou-tsong.

Il meurt en 762, auterme d'une retraite solitaire de cinq ans.. »

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