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Taïwan (1992-1993)

Publié le 27/09/2020

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« Taïwan (1992-1993) La démocratisation a progressé régulièrement: à compter d'octobre 1992, il n'y aurait plus eu de prisonnier politique à Taïwan; le monopole d'État sur la télévision devait être aboli; l'État-major de la garnison de Taïwan, structure de répression intérieure, a été supprimé, tout comme la "liste noire" des indépendantistes contraints à l'exil.

Le Parti progressiste pour la démocratie (DPP) (opposition) a, depuis 1991, prêché l'anathème avec la formule "une Chine, un Taïwan" (Pékin, comme le Kuomintang-KMT - à la tête de l'île depuis 1949 - continuant de scander "une seule Chine") et s'est battu sur ce programme lors des premières élections libres au Conseil législatif (enfin débarrassé des "députés âgés" élus en 1948 sur le continent), le 19 décembre 1992. Le DPP a remporté, en définitive, un franc succès: 31% des voix (24% en 1991) et 50 élus, contre 53% au KMT (72% en 1991) et 96 élus.

L'aile "taïwanaise" du KMT, proche du président réformateur Lee Teng-hui (et sceptique quant au but traditionnel de réunification), a été laminée, au profit du DPP comme de la fraction conservatrice, "continentale" (15% de la population) qui reconnaissait l'autorité du Premier ministre à poigne, le général Hau Pei-tsun.

Les perdants ont souvent également été de très riches hommes d'affaires.

Or c'est dans cette couche socio-politique que le président Lee a choisi, en février 1993, le nouveau chef du gouvernement, Lien Chan, premier Taïwanais à accéder à ce poste: les continentaux ont commencé d'être évincés des postes de commande.

Leurs manifestations de soutien au Premier ministre sortant, qui n'entendait pas se retirer, ont montré la profondeur de la rupture, en même temps que leur capacité de réaction. Le rapprochement avec une Chine soutenant ouvertement les conservateurs du KMT s'est poursuivi à petits pas.

En janvier 1993, Pékin a accepté des pourparlers d'État à État, et non plus seulement entre le Parti communiste chinois et le KMT.

La Chine a offert un site pour les déchets nucléaires taïwanais, et la création d'une société mixte de construction de satellites a été prévue.

La rupture diplomatique avec la Corée du Sud, qui a été le dernier pays d'Asie à reconnaître Taipei, a aidé à justifier l'annonce de l'achat de 150 avions F16 aux États-Unis, de 60 Mirage à la France et de sous-marins aux Pays-Bas. Les réserves en devises les plus élevées au monde (84 milliards de dollars fin novembre 1992) et un excédent commercial de 9,5 milliards de dollars pour 1992 (en baisse cependant de 29%) ont permis pareilles dépenses, ainsi que, simultanément, un accroissement de 22% de l'investissement public pour la première tranche des gigantesques projets - TGV, métro...

- du Plan de six ans. Les points sombres n'ont cependant pas manqué: exode industriel vers le continent et l'Asie du Sud-Est (le salaire mensuel minimum est passé à 500 dollars), qui a fait régresser le secteur secondaire de 40% du PIB en 1987 à 34% en 1992 - même si Taïwan peut fournir 10% de l'offre mondiale de micro-ordinateurs; recul de 30% de l'investissement étranger; manque de main-d'oeuvre; atonie et scandales récurrents à la Bourse; contradictions dans la libéralisation bancaire.. »

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