Swaziland (1988-1989)

« Swaziland (1988-1989) Le tribunal spécial, réuni depuis le mois de novembre 1987 pour statuer sur le sort des douze détenus accusés de trahison pour participation à la déposition de la reine régente Dzeliwe en août 1983, a rendu son verdict le 12 mars.

Dix accusés - dont les princes Mfanasibili (organisateur de cette déposition et des purges politiques qui avaient suivi) et le prince Bekhimpi Dhlamini, ancien Premier ministre - ont été condamnés à des peines allant jusqu'à quinze ans de prison, d'autres détenus étant relaxés.

Le roi Mswati II devait amnistier le 12 août 1988 neuf détenus politiques - dont six membres de la famille royale - et le prince Bekhimpi. Depuis son intronisation, le roi a consolidé son pouvoir, notamment en réhabilitant des leaders très populaires, tel le chef Dambuza Lukhele évincé par Mfanasibili et nommé au Sénat en 1988, et en poursuivant dans le cadre des accords de sécurité avec l'Afrique du Sud, l'expulsion systématique des sympathisants de l'ANC (Congrès national africain) réfugiés au Swaziland.

Sans ressources véritables et dépendant pour un tiers de ses revenus des remises de l'Union douanière sud-africaine, le pays bénéficie du mouvement de désinvestissement qui touche l'Afrique du Sud.

Outre l'accueil de Coca-Cola, de nombreux investissements taïwanais ont été réalisés en 1988, notamment pour établir des structures de délabelisation des produits sud-africains et permettre leur exportation vers le reste du monde.

Une enquête a été ouverte.. »