Suriname (1997-1998)

« Suriname (1997-1998) Le gouvernement de coalition dirigé par les partisans de l'ancien dictateur Desl Bouterse a dû se battre pour garder sa majorité parlementaire.

Celle-ci était devenue très étroite après la destitution, en août 1997, du ministre des Finances Motilal Mungra, qui avait accusé le président Jules Wijdenbosch de dilapidation des fonds publics.

Il l'a perdue en février 1998, à la suite de défections, pour la regagner en mars (pour un seul siège), le Parlement restant toutefois paralysé.

D'importantes grèves dans la fonction publique, en octobre 1997 et en avril et mai 1998, ont reflété le marasme ambiant. Le lancement, à la mi-1997, d'un mandat d'arrêt international à l'initiative des Pays-Bas contre D.

Bouterse pour trafic de cocaïne a de nouveau crispé les relations avec l'ancien pouvoir colonial, dont le pays dépend lourdement pour l'aide internationale (65 millions de dollars en 1997).

En octobre, un supposé coup d'État militaire qui avait échoué, et dont quinze auteurs présumés sont passés en jugement en avril 1998, a été mis sur le compte d'Amsterdam par l'ancien dictateur. Malgré la sécheresse et la chute du prix de l'or et de l'aluminium, le PIB a progressé de 5,6 % en 1997 (16 % pour le seul secteur minier).

Avec d'énormes réserves de pétrole offshore en perspective, le gouvernement a entamé en 1998 des négociations avec des compagnies étrangères.

A la suite du limogeage du " numéro un " de la compagnie pétrolière d'État, opposé à cette privatisation, des grèves ont éclaté dans différents secteurs.

Un tiers de la récolte de riz était perdue, début 1998, à cause de la sécheresse.. »