République dominicaine (1997-1998)

« République dominicaine (1997-1998): La scène politique dominicaine a été bouleversée, en mai 1998, par la mort de l'homme politique le plus populaire du pays, José Francisco Peña Gomez, chef du Parti révolutionnaire dominicain (PRD, social-démocrate).

L'une des conséquences en a été, une semaine plus tard, la nette victoire de cette formation aux élections législatives : le PRD a remporté 83 des 149 sièges de députés et 24 des 30 sièges de sénateurs.

Le Parti de la libération dominicaine (centriste, au pouvoir) a amélioré son score mais est resté minoritaire (avec seulement 53 des 179 sièges au Parlement), laissant au président Lionel Fernández peu de chances de gouverner librement.

Bien qu'il ne soit plus l'" otage " de l'ancien président conservateur Joaquin Balaguer, dont la formation, le Parti réformiste social chrétien, a été le grand perdant du scrutin, son programme d'austérité et de réformes administratives et économiques (incluant des privatisations) a fait l'objet de l'opposition du PRD. A plusieurs reprises, en 1997 et 1998, des révoltes ont éclaté contre les pénuries d'électricité, d'eau, les carences des transports et d'autres services publics, ainsi que pour protester contre la flambée des prix.

Les forces de l'ordre ont riposté brutalement, faisant plusieurs morts.

Le gouvernement a dû autoriser des importations alimentaires d'urgence. Malgré une longue sécheresse, l'agriculture (sucre, café) a progressé en 1997. Le PIB s'est accru de 8,2 %.

Le pays est resté la première destination touristique de la région, avec une hausse de recettes de 18 % en 1996.

Un grand gisement d'or et d'argent a été découvert en 1998 dans la région frontalière avec Haïti.

Le nombre d'emplois dans les 40 zones industrielles " franches " a progressé de 10 % en 1997. Le président Fernández s'est rendu en Haïti, en juin 1998, dans le cadre de la première visite officielle d'un chef d'État dominicain à l'État voisin depuis soixante-deux ans.. »