Suriname (1987-1988)

« Suriname (1987-1988) La transition politique s'est effectuée selon le calendrier prévu.

Le projet de Constitution a été approuvé par 94% des suffrages exprimés lors du référendum du 30 septembre 1987 (participation électorale: 62,7%).

Les élections du 25 novembre 1987 - premier scrutin national depuis 1977 - ont vu la victoire des partis d'opposition regroupés dans le Front uni pour la démocratie et le développement.

L'opposition a obtenu 40 sièges sur 51 dans la nouvelle Assemblée nationale. En janvier 1988, le Parlement a élu Ramsewak Shankar (ancien ministre de l'Agriculture) à la Présidence de la République pour une durée de cinq ans.

Il a remplacé le lieutenant-colonel Desi Bouterse, l'auteur du coup d'État de 1980, qui est demeuré néanmoins à la tête de l'armée. La nouvelle administration doit faire face à une situation intérieure très dégradée.

Le PIB a baissé de 17% entre 1983 et 1986 selon les estimations de l'ambassade des États-Unis, et le déficit budgétaire dépasserait 20% du PIB.

Les activités de guérilla, menées par Ronny Brunswijk, ont eu pour effet d'aggraver la crise.

En novembre 1987, la production de la mine de bauxite de Moendo a été arrêtée.

Les tentatives de règlement du conflit n'ont pas encore donné de résultats au printemps 1988. Le gouvernement néerlandais, qui a suspendu son aide bilatérale en 1982, a décidé la reprise de l'aide en mai 1988.

Or, l'amélioration de la conjoncture économique de ce pays, qui ne compte que 400 000 habitants (plus de 200 000 résident à l'étranger), dépend très largement de l'aide extérieure.. »