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SUITE DE LA LECTURE LINEAIRE 2 : extrait du Postambule exemple entièrement rédigé

Publié le 28/05/2025

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« SUITE DE LA LECTURE LINEAIRE 2 : extrait du Postambule exemple entièrement rédigé 3è me mouvement : des conseils pour rendre possible l’action. Olympe de Gouges prodigue ses conseils aux femmes dans le cas où les hommes continueraient à leur refuser la considération qu'elles méritent.

Ce troisième mouvement commence ainsi par une proposition subordonnée circonstancielle de condition, introduite par la conjonction « si » exprimant une hypothèse, et suivie d'un verbe au présent ( à l’imparfait dans certaines versions, sans doute fautives du texte, puisque cela enlève de la force aux propos d’OG.) qui suggère qu’elle s’attend à une telle réaction de leur part.

Elle dénigre une fois de plus l’attitude des hommes, en soulignant leurs propres contradictions : le terme « inconséquence » renforcé par une explication quasi inutile, voire redondante : « en contradiction avec leurs principes » est ici très fort : les hommes sont taxés non seulement d’injustice mais surtout de manque de logique, de cohérence : ils se sont battus au nom de l’égalité mais ne l’accordent pas à celles qui les ont aidés dans leur combat.

Un tel défaut de raisonnement est contraire à la Raison. Elle va jusqu’au bout de son hypothèse en énumérant, par le biais de formes impératives et de propositions juxtaposées qui sont des propositions principales, trois conseils. - Le premier est : « opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité » (l.

14).

L'auteure pousse les femmes à révéler et exploiter leur force de caractère, qualité soulignée par l'emploi de l'adverbe de manière « courageusement » (on se souvient qu’ OG dans le Préambule faisait du courage une vertu féminine).

Comme le suggère la longueur de la phrase, la lutte (voire la guerre car c’est bien le champ lexical militaire qui est développé dans tout le passage) risque d’être longue et difficile.

Mais Olympe leur montre les armes qu’elles possèdent et dont elles devront se servir : elles doivent faire preuve d'esprit critique, autrement dit de « raison » (l.

14), pour affronter (l’idée est soulignée par le verbe « opposer ») les « vaines prétentions de supériorité », qui désignent l'outrecuidance des hommes qui font les lois pour les femmes.

Ainsi, ces « législateurs », comme elle les désignait dans le mouvement précédent, sont décrits ici comme des hommes qui se pensent supérieurs aux femmes.

Mais Olympe de Gouges montre que cette idée est illusoire, puisqu’ il ne s'agit que de « vaines prétentions » : leur arrogance est un obstacle insignifiant puisqu’ elle n'a aucun fondement.

Le groupe nominal « prétentions de supériorité » permet à l'auteure d'insister sur cette idée.

En effet, les deux mots « prétentions » et supériorité », qui ont une signification voisine, semblent ici redondants voire pléonasmiques. -Le deuxième conseil « réunissez-vous sous les étendards de la philosophie » demande aux femmes, à travers une allégorie rappelant la Révolution, de s'unir sous le signe de ralliement de la « philosophie », laquelle, étymologiquement, signifie « amour de la sagesse ».

OG met en valeur l'idée de réflexion et d'esprit critique qui doit les guider et suggère peut-être que non seulement les femmes sont naturellement capables d’exercer cet esprit critique mais qu’elles possèdent peut- être plus de sagesse que les hommes dont l’ « inconséquence » a déjà été soulignée plus haut. -Le troisième conseil met à nouveau en valeur à travers une métaphore emphatique et le choix du déterminant le courage des femmes ( voir le préambule) : « déployez toute l'énergie de votre caractère ».

Olympe de Gouges invite ainsi les femmes à prendre conscience que c'est d'elles que tout dépend et qu’elles ont en elles toutes les qualités requises.

Elle montre parallèlement toutes les faiblesses de leur ennemi.

En effet, à l'arrogance des hommes, l'auteure ajoute un autre défaut : l'orgueil.

Elle emploie le substantif « orgueilleux », précédé du déterminant démonstratif fortement dévalorisant « ces ».

L’orgueil, on le rappelle, est l'un des sept péchés capitaux et c’est encore une métaphore religieuse qu’Olympe de Gouges utilise à la ligne 16, avec le mot « adorateurs » et la périphrase « Être suprême » (qui désigne, on le sait, Dieu).

Elle veut signifier que, face à Dieu, les hommes et les femmes sont égaux et qu'il ne tient donc qu'à elles d'agir afin de remettre « ces orgueilleux « à leur juste place. En suivant ces conseils, les femmes ne peuvent manquer de gagner.

C’est ce que suggère la suite de la phrase « et vous verrez bientôt » (l.

16) : l’utilisation de la conjonction « et » (qui suggère ici une conséquence inévitable), l 'usage du futur à valeur de certitude, l’adjonction de l’ adverbe « bientôt » qui indique une proximité dans le temps, apportent la certitude de la victoire.

C'est par leur union, et grâce à leur volonté, que les femmes vont pouvoir atteindre une stricte égalité avec les hommes.

C'est bien ce que prouve la dernière affirmation « vous n'avez qu'à le vouloir » (l.

18), qui ne laisse aucune place au doute pour Olympe de Gouges et lui permet.... »

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