Databac

Suisse (1994-1995)

Publié le 27/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Suisse (1994-1995). Ce document contient 589 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.

« Suisse (1994-1995) Le 12 décembre 1994, la Suisse ouvrait à Bruxelles des négociations bilatérales avec l'Union européenne (UE), portant sur sept domaines: libre circulation des personnes, recherche, accès au marché pour les produits agricoles, marchés publics, obstacles techniques au commerce et transports aériens et routiers.

Cet événement concrétisait les efforts déployés par Berne afin de surmonter l'isolement du pays, né du refus d'adhérer à l'Espace économique européen (EEE) par le peuple helvétique le 6 décembre 1992.

L'isolement de la Suisse au sein de l'Europe s'est encore accentué dans le courant de l'année 1994, après que l'Autriche, la Finlande et la Suède eurent ratifié leur adhésion à l'Union européenne, l'AELE ne regroupant plus, dès lors, que le Liechtenstein, la Suisse, l'Islande et la Norvège. Le dossier européen a mis une nouvelle fois en évidence les divisions politiques existant au sein du pays.

L'ouverture des négociations bilatérales avec Bruxelles a été retardée pendant de nombreux mois, parce que l'Union européenne avait très mal ressenti l'acceptation de l'"initiative des Alpes", le 20 février 1994.

Cette consultation populaire avait été lancée à l'initiative d'un groupe de citoyens riverains des grands axes autoroutiers de la région alpine, sensibles à la pollution engendrée par le trafic des poids lourds.

Acceptée par une majorité des électeurs, en dépit d'une vigoureuse campagne de dissuasion menée par le gouvernement helvétique et par les partisans de l'intégration européenne, elle oblige la Suisse à transférer de la route au rail, à l'horizon de l'an 2000, tout transit de marchandises. Le dossier du transport constitue ainsi, avec la libre circulation des personnes, le point le plus délicat des négociations entre la Suisse et l'UE. D'ores et déjà, les milieux politiques anti-européens de Suisse, emmenés par le conseiller national (parlementaire) populiste Christoph Blocher, ont menacé de remettre en cause par référendum les accords bilatéraux si la Suisse faisait trop de concessions à Bruxelles, notamment en matière de libre circulation des personnes. La population a donné le 12 juin 1994 un nouveau signe de repli sur soi en refusant par référendum la création d'un corps suisse de "casques bleus" destiné à participer à des actions humanitaires dans le cadre de missions organisées par les Nations unies.

En revanche, en dépit du poids politique des milieux agricoles, aucune opposition notable ne s'est manifestée contre la ratification, le 16 décembre 1994, des accords commerciaux de l'Uruguay Round, négociés dans le cadre du GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce).

La Suisse a cependant dû mener contre l'Allemagne une bataille diplomatique absolument inhabituelle, pour obtenir que le siège de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui a succédé au GATT, le 1er janvier 1995, reste à Genève au lieu d'être implanté à Bonn. De nouvelles tensions sont apparues au sein du gouvernement de coalition, formé de deux ministres socialistes, deux démocrates-chrétiens et trois centristes. Flavio Cotti (ministre des Affaires étrangères) et Arnold Koller (ministre de la Justice) ont publiquement exposé leurs divergences au début de l'année, à propos de la réaction à opposer à la France qui avait refusé d'expulser deux Iraniens fortement soupçonnés d'être impliqués dans l'assassinat, le 6 août 1991, du. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles